Football: Steven Lang: «Si cela doit s'arrêter là, ça s'arrêtera là»

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FootballSteven Lang: «Si cela doit s'arrêter là, ça s'arrêtera là»

Le Jurassien, qui ne figure pas dans les plans d'Alain Geiger, est en fin de contrat avec Servette, dans l'attente d'une offre...

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L'un des derniers matches de Steven Lang avec la première équipe du Servette FC, à la Praille, en septembre 2014...

L'un des derniers matches de Steven Lang avec la première équipe du Servette FC, à la Praille, en septembre 2014...

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Mais que devient Steven Lang? Blessé, pour la première fois de sa carrière, le 14 septembre 2018, puis opéré un mois plus tard du genou, le Jurassien, qui fêtera cet automne ses 33 ans, n'est plus jamais réapparu avec le maillot grenat, en Super League. Il n'a même pas eu l'honneur de vivre la promotion sur le terrain avec ses camarades. Pourtant, après une longue période de convalescence, de souffrance autant physique que morale, l'attaquant est, depuis huit mois, à nouveau d'attaque. Mais avec la seconde garniture du Servette FC, en deuxième ligue inter. Confiné depuis mi-mars, comme tout le monde, il sort de sa réserve.

Steven, comment allez-vous, en cette période sans foot, sans sport?

Bien, merci. Là, je sors d'une séance de condition physique. Depuis septembre 2019, je suis apte au service. Je me sens bien, je ne ressens plus aucune douleur. Mais le coach ne compte tout simplement plus sur moi. Voilà ma situation.

Avec ce confinement, après votre blessure, vous avez donc été doublement puni?

Disons que même sans ce virus, cela n'aurait pas changé grand-chose à ma situation. Cette blessure m'avait éloigné des terrains durant dix mois, c'est vrai. Mais j'étais bien revenu, tout allait bien. Sauf que le coach ne compte pas sur moi. A vrai dire, je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer, de me montrer...

Avez-vous pu en parler avec Alain Geiger?

Non, mais c'est lui qui décide, c'est comme ça. C'est lui le coach. Je ne figure pas dans ses plans, voilà. Je ne peux rien dire de plus.

Vous êtes un joueur professionnel de Super League, en fin de contrat. Cela signifie-t-il que vous envisagez un départ? Mais ce n'est pas évident quand on ne joue pas...

Depuis le temps, je connais un peu le monde du foot. En ayant joué zéro match depuis septembre 2018, ça va être compliqué de rester à Servette, c'est normal. Après, j'ai bientôt 33 ans, onze saisons de Super League derrière moi, je ne suis pas du tout en stress. Je suis serein, on verra ce qui va se passer. Il faudra voir déjà si la saison reprend. Honnêtement, c'est le flou total. Mais je peux comprendre que Servette ne veuille pas prolonger mon contrat.

Pourquoi êtes-vous, malgré cette situation, si serein?

Parce qu'à bientôt 33 ans et à un certain âge, cela devient compliqué. Surtout quand tu n'as plus joué depuis un certain temps. Je dois songer à ma reconversion. J'ai réalisé une belle carrière où j'ai joué dans de beaux clubs. Maintenant, s'il y a une belle opportunité qui arrive, tant mieux, je continuerai. Mais si cela doit s'arrêter là, ça s'arrêtera là. Quoi qu'il arrive, je ne tomberai pas des nues. Voilà pourquoi je suis serein. On verra bien ce qui se passera en juin, ou plutôt en août ou en juillet, quand ce virus nous le permettra. J'attends...

Avez-vous reçu des propositions?

Honnêtement, ce serait mentir de répondre que j'ai reçu des offres. Il n'y a rien de concret. Tout est en stand-by parce qu'avec le Covid 19 les clubs ne peuvent pas trop se projeter.

Et si cela devait s'arrêter?

J'ai deux à trois idées. J'ai pas mal voyagé et appris des langues. Si je peux rester dans le foot, ce serait top. J'ai commencé il y a quelques années mes diplômes d'entraîneur. J'avais d'ailleurs des cours à mi-mai, mais ils ont été reportés.

Et qu'en est-il des dirigeants servettiens? Vous ont-ils laissé tomber?

Non non, c'est juste le coach qui m'a mis de côté, pas les dirigeants.

Et là, en attendant, durant ce confinement, vous faites quoi?

Je vais courir et, avec ma femme, on fait les courses pour les personnes âgées qui ne peuvent pas sortir de chez eux.

Propos recueillis par Christian Maillard

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