Success story: Subaru, ou la marque reine des lois de la traction

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Success storySubaru, ou la marque reine des lois de la traction

«Symmetrical 4WD» + moteur boxer à plat: voilà l'équation qui, depuis 1979, séduit les Suisses confrontés à des conditions de route difficiles.

Philippe Clément
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Philippe Clément
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Une WRX STi, en drift, à l'orée d'une forêt et sous le soleil lapon: la quintessence du plaisir de la conduite. Surtout sur piste gelée…

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Plus gros SUV de la marque, le Forester passe-partout. Son poids le pénalise un peu dans les manœuvres d'agilité. Disponible dès 28 900 fr.

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Philippe Clément
Spacieux, confortable, l'Outback est très polyvalent. Et très (trop?) stable sur la neige. C'est le plus sage de la bande. Disponible dès 33 900 fr.

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Philippe Clément

Qui a oublié les débuts timides de Bernhard Russi dans la pub? Il y a tout juste… trente-huit ans, le mythique champion de ski suisse rangeait ses lattes. Et profitait de son incroyable notoriété pour promouvoir une espèce d'ovni improbable: la Subaru Leone AWD. Un engin bizarre, à la modularité en avance sur son époque mais qui, surtout, présentait une particularité encore assez méconnue: la traction intégrale.

Pour la petite histoire, Russi aurait dû, ce jour-là, signer un contrat de partenariat avec Jaguar. Mais en découvrant cet étrange bidule, le champion à la légendaire humilité s'est dit que l'engin lui correspondait plus. Le début d'une incroyable success story.

Même si, depuis, Audi et son quattro lui ont volé la vedette, Subaru reste le pionnier du 4×4 en Suisse. Et son savoir-faire n'a fait que croître. Son système de répartition de la traction sur les quatre roues, ainsi que ses moteurs boxer «flat», placés très bas et abaissant le centre de gravité sont les deux atouts clé de l'efficacité des 4×4 nippones.

Dans l'«enfer blanc»

Lors d'une journée de test dans l'«enfer blanc» lapon, en bordure du cercle polaire, on a pu constater que les ingénieurs nippons n'ont rien à envier à leurs homologues allemands. Dans des conditions idéales, sur des pistes de neige et de glace, on a pu passer en revue toute la gamme Subaru. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que le test a été largement concluant.

C'est que, depuis le break improbable de 1979, Subaru a produit quantité de modèles. En Finlande, nous avions ainsi une palette complète allant du break familial Levorg au «gros» 4×4 Forester, en passant par l'Outback et la XV.

Sans oublier le trublion de la bande: le petit coupé sportif BRZ. Une auto attachante présentant, qui plus est, une particularité détonante au sein de la gamme, puisque c'est la seule Subaru à ne pas être 4×4. De quoi profiter de ce fameux centre de gravité abaissé tout en s'offrant les joies de la glisse propre aux «propulsions».

De quoi se rappeler, aussi, quelques fondamentaux: ce n'est pas parce qu'on roule en 4×4 qu'on peut se moquer des lois de la physique et rouler sur neige comme sur le sec. Le poids respectable du Forester se charge d'ailleurs assez vite de vous le rappeler: un 4×4 ne se conduit pas de la même façon qu'une «deux roues motrices», qu'elle soit traction ou propulsion.

Si vous entrez trop vite en virage, 4×4 ou pas, votre train avant va s'affoler et vous allez partir… tout droit dans le mur. De neige, en l'occurrence, ce qui diminue quand même grandement les frais de carrosserie! Blague à part, ces véhicules sont épatants. Truffés d'assistants électroniques, ils permettent de se tirer de pièges vicieux. Un petit test nous faisait ainsi rouler avec les deux roues droites sur la neige et les gauches sur la glace: l'électronique a compensé la perte d'adhérence tant à l'accélération qu'au freinage et nous a évité le tête-à-queue! Bluffant.

Mais, avouons-le, c'est quand même une fois tous ces assistants débranchés et les véhicules mis «en travers» sur les circuits gelés que le plaisir de conduire atteint son maximum.

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