Caritatif: Submergé par les demandes de dons

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CaritatifSubmergé par les demandes de dons

En 2015, un Lausannois a reçu dans sa boîte aux lettres 268 courriers d'organisations faisant appel à sa générosité. Parce qu'il avait donné de l'argent à certaines.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Les boîtes aux lettres de généreux donateurs sont rapidement envahies de nombreuses sollicitations. comment cela se fait-il?

Les boîtes aux lettres de généreux donateurs sont rapidement envahies de nombreuses sollicitations. comment cela se fait-il?

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Chaque année, ce retraité lausannois donne un peu plus de 2000 francs à des organisations caritatives, souvent les mêmes. Petit à petit, il s'est aperçu que sa boîte aux lettres se remplissait d'appels à sa générosité. En 2015, il a décidé d'en faire le compte. Mardi, il en était à 268 lettres. Une avalanche qui commence à l'agacer. Généreux, d'accord, mais il ne faut pas pousser. Et il s'interroge: les œuvres d'entraide se refilent-elles les bonnes adresses?

Pour Martina Ziegerer, directrice de la Zewo (certification des œuvres de bienfaisance), ces organisations ne se transmettent pas leurs listes de donateurs. «Elles ont tout intérêt à garder pour elles le nom de ces gens. Mais certaines se procurent ailleurs des fichiers d'adresses qui peuvent alors être communs à plusieurs.»

La Fédération romande des consommateurs a déjà constaté qu'une personne qui avait mal orthographié son nom en remplissant un formulaire avait ensuite retrouvé cette faute sur plusieurs courriers de différentes organisations.

Se faire biffer

Pour éviter un afflux de sollicitations, Valérie Muster, juriste à la FRC, fait plusieurs recommandations. «Certaines organisations précisent parfois que, si vous l'acceptez, elles peuvent transmettre vos coordonnées à leurs partenaires. Il faut refuser.»

Pour se faire retirer d'une liste d'adresses, il faut le demander par courrier (mais ça coûte) ou mieux par mail. Le recours ultime, c'est l'autocollant de la FRC (vendu 2 francs les 18) à placer sur le courrier non ouvert avant de le renvoyer sans l'affranchir. Les frais sont alors payés par l'expéditeur.

L'inconvénient de cette solution, selon la Zewo, est que cela coûte de l'argent à des organisations qui en cherchent. Mieux vaudrait ignorer l'envoi d'une œuvre à qui vous n'avez jamais rien versé. Elle ne devrait pas, en principe, vous solliciter une deuxième fois.

Quant aux cadeaux qui accompagnent parfois certaines demandes de dons, vous n'êtes obligé ni de les payer, ni de les renvoyer.

Les œuvres caritatives ont besoin des dons pour aider et les Suisses ne sont pas avares en la matière. Surtout en cette période de Fêtes. Reste que trop de sollicitations peuvent tuer l'envie de donner.

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