Football: Suisse - Hongrie: un héros nommé Stocker

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FootballSuisse - Hongrie: un héros nommé Stocker

Introduit à la 88e minute, le Lucernois a inscrit le but de la victoire à Budapest face à la Hongrie.

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Ricardo Rodriguez et Granit Xhaka se congratulent au coup de sifflet final après la qualification de la Suisse pour le Mondial (Dimanche 12 novembre 2017).

Ricardo Rodriguez et Granit Xhaka se congratulent au coup de sifflet final après la qualification de la Suisse pour le Mondial (Dimanche 12 novembre 2017).

Keystone
Dans le temps additionnel, Ricardo Rodriguez a sauvé toute une nation en dégageant un ballon de but nord-irlandais sur la ligne (Dimanche 12 novembre 2017).

Dans le temps additionnel, Ricardo Rodriguez a sauvé toute une nation en dégageant un ballon de but nord-irlandais sur la ligne (Dimanche 12 novembre 2017).

Keystone
Victorieuse 1-0 en Irlande du Nord, la Suisse a conservé son avantage avec un match nul 0-0 à Bâle (Dimanche 12 novembre 2017).

Victorieuse 1-0 en Irlande du Nord, la Suisse a conservé son avantage avec un match nul 0-0 à Bâle (Dimanche 12 novembre 2017).

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Absent à l'Euro, Valentin Stocker a revêtu à nouveau les habits du héros. Introduit à la 88e minute pour Mehmedi, le Lucernois a inscrit le but de la victoire 3-2 à la 89e à Budapest face à la Hongrie, en éliminatoires de la Coupe du monde 2018.

Sur une longue touche de Lichtsteiner déviée de la tête par Derdiyok et par Dzemaili, le joueur du Hertha Berlin a témoigné d'un sang froid presque chirurgical pour inscrire un but qui vaut de l'or. Il permet, en effet, à la Suisse de consolider sa première place du groupe devant le Portugal et d'envoyer déjà pour le compte la Hongrie au tapis.

Le rêve en peu fou d'arriver en octobre 2017 au Portugal avec neuf victoires en neuf matches est toujours d'actualité pour l'équipe de Suisse.

Faute professionnelle

Grâce à un Valentin Stocker qui «sauve» une équipe à la limite de la faute professionnelle. Elle avait, en effet, mené déjà à deux reprises dans ce match un peu fou avant cette action décisive de la 89e minute. Si elle avait lâché deux points lors ce match, elle aurait quitté la Hongrie pour Andorre, où elle jouera lundi, avec une montagne de regrets.

Avec Nico Elvedi préféré à Timm Klose pour faire la paire avec Fabian Schär en défense centrale, la Suisse a livré le match que l'on attendait d'elle: celui d'une équipe qui a tissé sa toile tranquillement. Sans doute trop tranquillement. Poussée par un public formidable, la Hongrie, qui était pourtant presque «obligée» de gagner cette rencontre après les deux points lâchés aux Féroé, a abandonné presque volontiers la possession pour miser sur un jeu de rupture qui ne fut pas, heureusement pour la Suisse, vraiment abouti.

Elle n'a, ainsi, jamais été en mesure de porter vraiment le danger devant la cage de Yann Sommer. Malgré quelques séquences intéressantes, les Hongrois n'ont pas cadré une seule frappe en première période.

Dzemaili malheureux

Les Suisses, en revanche, en ont placé deux qui auraient dû leur permettre d'ouvrir le score avant le repos. A la 27e sur un corner botté par Shaqiri sur la droite, Schär surgissait pour armer une tête repoussée par le gardien Gulacsi. Sur le renvoi, la reprise, sans doute trop molle, de Dzemaili était détournée sur la ligne par Stieber.

Appelé à remplacer Xhaka en ligne médiane, Dzemaili, sur cette action de la 27e minute, a rappelé qu'il était bien le joueur le plus «malchanceux» sous le maillot à croix blanche. Le Zurichois a, certes, marqué ce printemps contre la Belgique et la Moldavie. Mais en match officiel, son manque de réussite dans le dernier geste lui colle à la peau.

Comme si son poteau contre l'Argentine lors du huitième de finale de la Coupe du monde 2014 ne finissait pas de le hanter. Et c'est encore lui qui était à la conclusion de la seconde action tranchante des Suisses en cette première période, avec cette tête qu'il croisait trop sur un centre de Shaqiri.

La leçon n'a pas porté

A la reprise, la rencontre épousait un tout autre scénario. La Suisse avant le bonheur d'ouvrir le score à la 51e par Seferovic, à l'affût après un renvoi de Gulacsi sur une frappe de Shaqiri qui avait exploité une bourde immense de Lang.

Mais deux minutes plus tard, Szalai égalisait presque dans le but vide après une frappe de Kleinheisler qui avait trouvé le poteau gauche de Sommer. Comme souvent, l'équipe qui a marqué en premier a oublié pendant deux à trois minutes de conserver la concentration qui s'imposait.

La leçon n'a pas malheureusement pas porté. A la 67e minute, Rodriguez inscrivait son premier but en sélection pour redonner l'avantage à ses couleurs sur une volée du gauche presque improbable. Mais quatre minutes plus tard, Szalai, encore lui, surgissait pour le 2-2 au sein d'une défense suisse qui a finalement souffert de l'absence de Djourou.

Remarquable contre le Portugal, le Genevois aurait sans doute soulagé une arrière garde qui fut trop vulnérable sur son flanc droit. Cette rencontre de Budapest relancera le débat autour du bien fondé de la titularisation de Stephan Lichtsteiner. Comme face au Portugal le capitaine fut en souffrance.

Ils ont dit

Blerim Dzemaili (au micro de la RTS): «C'était un match pour les supporters avec tous ces retournements. On a livré un grand match contre un grand adversaire. Normalement, il faut faire attention dans les 5 minutes qui suivent un but mais là nous avons manqué de concentration. Cela ne doit pas se passer. Pour moi, c'était le match le plus important de la qualification.»

Valentin Stocker (au micro de la RTS): «C'était vraiment un drôle de match. Nous avons été deux fois devant et deux fois rejoints. Je suis heureux d'avoir pu apporter ma contribution à l'équipe. J'avais déjà connu un tel scénario contre la Slovénie.»

Ricardo Rodriquez (au micro de la RTS): «Il était temps que je marque mon premier but! C'est beau et c'était important pour moi. J'ai revu les images et je suis peut-être hors-jeu, donc j'ai eu de la chance, l'arbitre n'a pas sifflé.»

(ats)

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