Industrie: Sulzer va fermer son site à Oberwinterthour

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IndustrieSulzer va fermer son site à Oberwinterthour

D'ici à la mi-2017, le groupe zurichois Sulzer prévoit de fermer son site de production d'Oberwinterthour (ZH), entraînant la suppression de 90 emplois.

ARCHIVES, Keystone

Le groupe industriel zurichois Sulzer prévoit de fermer son site de production d'Oberwinterthour (ZH) d'ici à la mi-2017. La mesure va engendrer la suppression de 90 emplois.

«Regrettable», la mesure s'inscrit dans le contexte de la vigueur du franc, d'une concurrence exacerbée et de la baisse des prix du pétrole, rappelle vendredi le groupe établi à Winterthour. Le site concerné, qui appartient à la division Chemtech de Sulzer, produit des colonnes et autres équipements de séparation pour ses clients des industries gazière et pétrolière.

Sous réserve de la procédure de consultation, les premiers licenciements devraient être prononcés cette année, pour se poursuivre jusqu'à la fin du premier semestre 2017. La production du site d'Oberwinterthour sera reprise par d'autres usines du réseau global de Sulzer.

A l'issue de la restructuration, Chemtech n'emploiera plus que 170 collaborateurs à Oberwinterthour, dans l'administration ainsi que la rechercher et le développement, contre 260 actuellement, a précisé à l'ats un porte-parole de Sulzer. En Suisse, le groupe industriel compte 1100 salariés, sur un effectif total de 14'253 employés.

Atténuer la pression sur les prix

La fermeture du site zurichois et la concentration de la production sur un nombre réduit d'usines doivent permettre à Sulzer d'atténuer la pression sur les prix. Selon le rapport annuel de l'entreprise, la division Chemtech employait 3539 salariés à temps plein dans le monde à fin décembre 2015.

Outre Winterthour, Chemtech dispose également d'un site de production à Haag (SG). La division compte aussi des usines au Danemark, en Russie, au Canada, aux Etats-Unis, au Mexique, en Inde et à Singapour. L'an passé, la division a déjà abandonné des activités en Chine, à Singapour, au Canada et à Allschwil (BL), y biffant 20 emplois sur 124.

Alors que Sulzer a affronté des vents contraires toujours plus forts l'an passé, avec à la clef un bénéfice net en chute de près de trois quarts par rapport à 2014 à 73,9 millions de francs, le groupe industriel a annoncé jeudi passé l'accélération de son plan de réduction des coûts. Dès 2018, l'entreprise veut économiser 200 millions par an, contre 120 à 180 millions précédemment.

En poste depuis décembre, le nouveau patron Greg Poux-Guillaume, successeur de Klaus Stahlmann, a estimé les coupes supplémentaires pour 2016 de 64 à 84 millions de francs. En termes de ventes, des trois divisions que compte Sulzer, Chemtech a affiché le plus fort repli l'an dernier, son chiffre d'affaires se tassant de 7,5% à 670 millions et son résultat d'exploitation de plus de moitié (-57,3%) à 33,5 millions.

Des soucis pour Vekselberg

Ces dernières années, Sulzer a notamment réaligné sa division principale Pumps, laquelle produit des pompes. L'entreprise contrôlée par Viktor Vekselberg, a également cédé son unité de traitement de surface au conglomérat schwyzois OC Oerlikon, dont l'oligarque russe détient aussi la majorité du capital.

Au demeurant, les deux groupes ont visiblement connu des difficultés récemment, non seulement avec des performances financières en net repli, mais aussi au niveau de leur mangement, avec plusieurs changements de patron en l'espace de quelques années. Selon la presse dominicale, Viktor Vekselberg n'exclurait plus une vente ou une fusion de Sulzer.

Toujours selon la presse, l'homme d'affaires russe rencontrerait en outre un problème de confiance chez Renova. Il a ainsi évincé le directeur général de la holding, Peter Löscher, et limogé les chefs des finances, du service juridique et de la communication.

(ats)

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