Guerre civile: Syrie: les frappes aériennes repoussent le groupe EI

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Guerre civileSyrie: les frappes aériennes repoussent le groupe EI

Les raids de la coalition et les combats des forces kurdes ont permis de chasser les extrémistes de plusieurs localités syriennes.

Les raids de la coalition internationale et les combats au sol des forces kurdes ont fait au moins 78 morts dans les rangs du groupe EI, selon l'OSDH.

Les raids de la coalition internationale et les combats au sol des forces kurdes ont fait au moins 78 morts dans les rangs du groupe EI, selon l'OSDH.

Keystone

Des combats acharnés opposent dans le nord de la Syrie le groupe Etat islamique (EI) aux forces kurdes soutenues par les frappes de la coalition internationale. Dirigée par Washington, celle-ci a réaffirmé sa volonté d'intensifier la lutte contre les djihadistes.

Depuis dimanche, les raids de la coalition internationale et les combats au sol des forces kurdes ont fait au moins 78 morts dans les rangs de l'organisation extrémiste dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les frappes ont également permis aux forces kurdes de chasser les djihadistes de villages entre les provinces septentrionales de Raqqa et Hassaké, précise l'organisation basée à Londres.

Infrastructures lucratives visées

«Nous intensifions nos efforts contre les bases de l'EI en Syrie», a déclaré le président américain Barack Obama lundi soir. Il a ajouté que les frappes continueront à viser notamment «les installations pétrolières et gazières qui financent nombre de leurs opérations».

Selon Barack Obama, les plus de 5000 frappes aériennes menées en Irak et en Syrie ont permis d'éliminer «des milliers de combattants dont des haut-responsables de l'EI». «Ce ne sera pas rapide. C'est une campagne sur le long terme», a-t-il martelé.

Fuite de Palmyre

Toujours dans la province de Raqqa, l'OSDH, qui se base sur un large réseau de sources à travers la Syrie, a affirmé que la localité d'Aïn Issa était encore aux mains des djihadistes. Le 23 juin, les forces kurdes s'étaient emparées de cette localité située à 55 km au nord de Raqqa, «capitale» du groupe EI en Syrie. Mais, ne s'avouant pas vaincu, le groupe terroriste l'a attaquée de nouveau lundi.

Les Kurdes soutiennent toutefois que l'EI en a été chassé à la suite d'intenses combats dans la nuit de lundi à mardi. «Il reste encore quelques poches dans le sud de la localité», a affirmé Mustefa Ebdi, un militant kurde.

Plus au sud, des dizaines de familles ont fui la ville syrienne de Palmyre après des raids de l'armée de l'air d'une intensité sans précédent, rapporte l'OSDH. Au moins cinq civils ont péri. La cité était tombée aux mains des djihadistes fin mai.

Attentat à Alep

Sur le front d'Alep, deuxième ville du pays, les combats se poursuivaient à l'ouest de la métropole. Deux coalitions rebelles y ont lancé une offensive majeure la semaine dernière. Mardi, les forces du régime, appuyées par le Hezbollah libanais, tentaient de reprendre un important centre militaire.

Dans l'ouest de la ville, 25 combattants des forces du régime ont été tués lundi soir dans un attentat-suicide commis au quartier de Zahra par un membre du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, selon l'OSDH.

Discussions Etats-Unis-Turquie

En Turquie, voisin nord de la Syrie, l'armée a annoncé mardi avoir arrêté depuis le début du mois près de 800 personnes qui tentaient de pénétrer illégalement dans le pays à partir de la Syrie, parmi lesquelles trois djihadistes présumés du groupe Etat islamique (EI).

Par ailleurs, les médias turcs affirment depuis une dizaine de jours que le gouvernement d'Ankara envisage une opération militaire en Syrie. Le but de l'opération, pour la Turquie, serait de repousser loin de ses frontières les djihadistes et empêcher la progression des forces kurdes, qui tiennent une grande partie de la zone frontalière avec la Turquie.

C'est dans ce contexte de rumeurs insistantes que le coordinateur américain de la coalition internationale contre le groupe EI s'est rendu à Ankara.

Une guerre extrêmement complexe

Accompagné de la sous-secrétaire américaine à la politique de défense Christine Wormuth, le général John Allen devait rencontrer des chefs militaires et le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, selon source officielle turque, sous couvert de l'anonymat. Le sujet des discussions devait être «naturellement la lutte anti-EI».

La guerre complexe en Syrie oppose à la fois le régime de Bachar el-Assad, les rebelles, les Kurdes et les djihadistes qui tentent chacun de s'emparer de larges pans du territoire. Le conflit a fait plus de 230'000 morts depuis quatre ans.

(ats)

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