C'est la déprime au bac à shampooings. Ouste les talons aguilles, remplacés par des semelles plates antidérapantes. Exit les bagues ainsi que les montres, considérées comme non hygiéniques. Loufoque? Non, c'est un projet tout ce qu'il y a de plus sérieux. Ces nouvelles directives en matière de santé et sécurité pour les salons de coiffure pourraient même être imposées aux pays membres de l'Union européenne.

Les politiciens et praticiens tirent déjà la sonnette d'alarme devant ce texte jugé «fantaisiste» ou encore «dangereux». Chris Grayling, ministre britannique de l'Emploi, s'est emporté dans les colonnes du Daily Mail. «Nous devrions créer des emplois et pas en éliminer. Cette bêtise doit cesser. Ce projet n'a aucun sens et je vais faire mon possible pour empêcher sa mise en œuvre!» La Fédération anglaise des coiffeurs estime que ce plan coûterait 4,4 millions par an à l'industrie.

Le texte ne contient pas que des instructions en matière de vêtements, il recommande également par exemple que les professionnels puissent avoir «des interactions sociales régulières de manière à pouvoir améliorer leur bien-être au travail.» En d'autres termes, les coiffeurs sont encouragés à faire les pipelettes entre les coups de ciseaux.

Pour que ce projet devienne réalité, il faudrait que cet accord, qui devrait être signé ce mois encore par le groupe de patrons de salons EU Coiffure et le syndicat UNI Europa Hair & Beauty, soit accepté par la Commission européenne. Cette dernière doit ensuite présenter ce plan au Conseil européen.