CoronavirusTant qu’à porter un masque, portez une œuvre d’art!
Certains musées ont tiré parti de la pandémie et proposent dans leur boutique des protections faciales ornées des plus grands tableaux de leur collection.
- par
- Michel Pralong
De nombreux musées de par le monde peuvent à nouveau accueillir des visiteurs. Si, en Suisse, ces derniers n’ont pas l’obligation de porter le masque s’ils peuvent respecter les distances de sécurité, ce n’est de loin pas le cas partout. La France impose ainsi le port du masque dans tous les lieux clos depuis le 20 juillet. Alors plusieurs musées ont eu l’idée de joindre l’utile à l’agréable et proposent désormais dans leur boutique de souvenirs des masques représentant des œuvres d’art, a constaté le «New York Times».
Le visiteur a souvent le choix de soit passer d’abord par la boutique pour s’acheter un masque (lavable) qu’il portera ensuite pour admirer l’exposition, soit de s’en procurer un en sortant comme souvenir. Certains musées comptent sur ces masques pour combler un peu leurs pertes financières dues à la fermeture forcée, d’autres se sont associés à des œuvres caritatives et leur versent une partie de la vente des masques. Leur prix varie d’une dizaine d’euros à 30 ou 40 euros.
Si l’on peut désormais fièrement se promener avec, sur le visage, un autoportrait de Rembrandt, des tournesols de Van Gogh ou des nénuphars de Monet, tous les musées n’impriment pas des tableaux. Mais leurs masques restent des pièces originales que l’on ne peut trouver que chez eux, comme le fait par exemple le Musée Guggenheim de Bilbao. La Villa Klimt, à Vienne, propose des masques faits main par la petite-fille de l’artiste, que l’on peut acheter seuls (20 euros pièce) ou avec le billet d’entrée (25 euros le tout).
Rares en Suisse
Certains responsables de musées expliquent avoir eu cette idée en constatant le manque d’originalité et de beauté des masques qu’ils voyaient dans la rue. Et certaines de ces pièces sont devenues parmi les objets les plus vendus dans leur boutique de souvenirs.
En Suisse, nous avons eu beau faire le tour des boutiques en ligne des musées, nous n’avons trouvé que la Fondation Beyeler, à Bâle, qui en propose. C’est peut-être dû au fait que, justement, chez nous, le port du masque n’est pas obligatoire lors des visites. Mais cette nouvelle mode pourrait en inspirer certains. On rêve d’un masque de Charlot au Musée Chaplin, d’Alien au Musée Giger ou d’une locomotive au Musée des Transports.