Suisse-UEToni Brunner veut des incitations fiscales pour recruter en Suisse
Le président de l'UDC Toni Brunner aimerait que les firmes qui engagent du personnel en Suisse puissent être récompensées via des rabais fiscaux.

Toni Brunner lance ses idées post-9 février.
Les entreprises qui engagent du personnel résident en Suisse plutôt qu'à l'étranger pourraient être récompensées via des incitations fiscales, propose Toni Brunner. Le potentiel de la main-d'oeuvre disponible pourra ainsi être mieux utilisé, estime le président de l'UDC.
Le conseiller national saint-gallois, qui confirmait un article du SonntagsBlick, désire engager la discussion à ce sujet. Des rabais fiscaux devraient être accordés aux employeurs qui choisissent autant que possible leurs collaborateurs sur le marché national.
Toni Brunner émet une proposition similaire concernant le secteur des soins et de la prise en charge. Des incitations fiscales pourraient être octroyées aux «résidents qui s'occupent bénévolement de personnes âgées». De nombreuses personnes, aussi des plus âgées, sont prêtes à contribuer, à la condition qu'elles bénéficient d'une contrepartie, affirme-t-il.
Garde d'enfants
Autre idée, le président de l'UDC veut simplifier l'accès aux professions du domaine des soins ou de la garde d'enfants. Il plaide pour un «arrêt de 'l'académisation». Il y a des gens qui ont des prédispositions pour ces métiers, mais qui ne peuvent pas se lancer dans la formation en raison d'obstacles scolaires.
Ces propositions doivent permettre de répondre à l'augmentation de l'immigration dans les trois prochaines années, qui se produira en attendant l'application de l'initiative contre l'immigration de masse, justifie Toni Brunner. Elles constitueraient des mesures d'accompagnement au nouvel article constitutionnel introduit après le oui des Suisses le 9 février, indique le conseiller national.
Ordonnances
Ce système d'incitation fiscale pourrait être instauré tout de suite en modifiant certaines ordonnances, explique le président de l'UDC. Ce qui permettrait d'avancer plus rapidement qu'avec les adaptations de la loi que la mise en oeuvre de l'initiative rend nécessaires.
Toni Brunner ne donne toutefois pas de chiffres. Le coût de ces rabais fiscaux pour la Confédération, les cantons et les communes ne constitue pour l'heure pas l'enjeu principal, selon lui.
Mais dans l'immédiat, Toni Brunner attend le concept que le Conseil fédéral a annoncé pour la mi-année. Il compte intégrer les propositions du groupe d'experts composé de représentants de la Confédération, des cantons, des communes et des partenaires sociaux. Pour rappel, l'UDC avait dénoncé le fait que ni elle ni les partis ne participent à ce groupe.