Discussions à GenèveToujours des divergences sur le nucléaire iranien
Selon le chef des négociateurs iraniens, «deux ou trois points de divergences» demeurent entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 qui négocient à Genève un accord sur le nucléaire iranien.
«Deux ou trois points de divergences» demeurent entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 qui négocient à Genève un accord sur le nucléaire iranien, a déclaré samedi Abbas Araghchi, chef des négociateurs nucléaires iraniens. «Mais les deux parties se sont rapprochées d'un accord. Il faut voir si nous pouvons régler les différences», a-t-il poursuivi avant une nouvelle réunion avec les représentants du groupe 5+1 samedi matin, a rapporté l'agence iranienne Fars.
Les chefs de la diplomatie de six grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine, et Allemagne) se retrouvent samedi en Suisse pour peser de leur poids dans la dernière ligne droite des discussions avec Téhéran et obtenir un accord d'étape sur le programme nucléaire iranien, après 10 ans de vaines tentatives.
Âpres négociations depuis mercredi
Les diplomates de l'Iran et des grandes puissances négocient pied à pied depuis mercredi un accord d'étape pour limiter le programme nucléaire iranien en échange d'un allègement des sanctions qui frappent Téhéran.
L'Américain John Kerry, le Français Laurent Fabius, le Britannique William Hague, l'Allemand Guido Westerwelle et le Chinois Wang Yi sont arrivés en ordre dispersé samedi matin à Genève. «Les discussions (...) sont arrivées dans leur phase finale», a indiqué la Chine à l'annonce du départ de Wang Yi pour Genève.
Ces ministres ont retrouvé leur homologue russe Sergueï Lavrov, qui s'est invité sans prévenir et a atterri vendredi en Suisse. Il a déjà rencontré les deux principaux négociateurs, son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et la diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton.
Scénario identique
Le scénario des précédentes négociations de Genève, du 6 au 9 novembre, semble se répéter à l'identique, avec d'âpres discussions entre les diplomates des grandes puissances et de l'Iran, un espoir de percée, et la venue des ministres au final pour peser dans la balance. Sauf que le dernier round de négociations s'était achevé sans accord.
Les progrès réalisés dans la négociation, qui reste ultra confidentielle, ont sans doute poussé les chefs de la diplomatie à revenir à Genève. Mais personne ne se risque à crier victoire tant les discussions sont difficiles et serrées. Plusieurs diplomates occidentaux ont souligné que la prudence restait de mise.
Rapprochement
La négociation, commencée mercredi à Genève, semble avoir considérablement progressé. Et vendredi soir, le chef des négociateurs iraniens Abbas Araghchi a estimé que les positions de chaque camp s'étaient rapprochées.
«Nous nous sommes rapprochés d'un accord dans une bonne mesure mais malgré les progrès faits aujourd'hui (vendredi) il reste des questions importantes» à régler, a-t-il déclaré, cité par l'agence Mehr.
La négociation porte sur un texte présenté le 9 novembre par les 5+1, lors du précédent round de discussions. Il prévoit un «accord intérimaire» de six mois, reconductible avant un accord global.