CyclismeTour de France - 3e étape: Gerrans gagne devant Sagan (COMPTE RENDU)
Par Jean MONTOIS CALVI (France / Haute-Corse), 01 juil 2013 (AFP) - L'Australien Simon Gerrans (Orica) a remporté devant le Slovaque Peter Sagan la 3e étape du Tour de France, lundi à Calvi, avant le retour sur le continent.
Le Belge Jan Bakelants (RadioShack) a conservé le maillot jaune de leader à la veille du contre-la-montre par équipes de 25 kilomètres prévu à Nice. Dans un sprint très disputé, Gerrans a résisté au retour de Sagan qu'il a devancé d'un quart de roue. "J'ai le maillot vert, c'est une bonne chose, mais je suis très déçu d'avoir perdu", a reconnu le Slovaque, visage fermé. "Je souffre toujours des conséquences de la chute (lors de la 1re étape, ndlr). Ce n'est que le début du Tour, j'espère que ça va s'améliorer", a ajouté Sagan en rendant hommage à son vainqueur: "Gerrans est un grand coureur, félicitations." L'Australien, qui est âgé de 33 ans, a enlevé son deuxième succès d'étape dans le Tour, cinq ans après sa victoire de Prato Nevoso en Italie. Vainqueur de Milan-Sanremo en 2012, le plus beau succès de sa carrière quand il avait battu le Suisse Fabian Cancellara, Gerrans compte 27 victoires à son palmarès. A Calvi, pour cette troisième et dernière journée de la course en Corse, l'Espagnol Jose Joaquin Rojas a pris la troisième place devant le Polonais Michal Kwiatkowski et le champion du monde, le Belge Philippe Gilbert, au terme des 145,5 kilomètres. Impey déterminant Sous un soleil d'été, cinq coureurs ont mené une longue échappée, lancée à l'initiative du Néerlandais Lieuwe Westra dès le premier kilomètre. Les Français Cyril Gautier, Sébastien Minard et Alexis Vuillermoz, l'Australien Simon Clarke, ont suivi et le groupe a parcouru les routes sinueuses du front de mer, dans de sublimes paysages, en tête de la course. L'écart a atteint un plafond de trois minutes et demie sous le contrôle des équipiers du maillot jaune. Clarke a insisté jusqu'au dernier petit col (Marsolino) sans pouvoir franchir en tête le sommet, situé à 13,5 kilomètres de l'arrivée. Le Français Pierre Rolland, qui a assuré son maillot à pois rouges de meilleur grimpeur, a basculé en premier. Il a été rejoint au bas de la descente par son compatriote Sylvain Chavanel, parti à l'avant dans la descente, avec le grimpeur espagnol Mikel Nieve et le Norvégien Lars-Peter Nordhaug. Le quatuor a été repris au seuil des 7 derniers kilomètres, sous l'effet de la poursuite des RadioShack et des Orica. Gerrans, dans le sillage de son "lanceur", le Sud-Africain Daryl Impey, au rôle déterminant, a anticipé l'effort de Sagan, qui n'est pas parvenu à le remonter complètement. "Mes équipiers ont très bien travaillé", a souligné le vainqueur du jour, qui a donné à l'équipe Orica sa première victoire dans le Tour un an après ses débuts. "On voulait être dans l'échappée, ce qui s'est passé avec Simon Clarke. Puis, il fallait, quand l'échappée serait reprise, pouvoir se préparer pour le sprint. Sagan ? Je l'ai vu se rapprocher, j'ai continué à aller le plus vite. En franchissant la ligne, je n'étais pas sûr d'avoir gagné", a ajouté Gerrans. Bakelants réaliste Les deux premiers abandons de cette 100e édition, ceux du Kazakh Andrey Kashechkin et du Français Yoann Bagot, ont été enregistrés dans la première moitié de parcours. Après l'étape, les coureurs ont pris la direction de l'aéroport tout proche pour prendre les deux vols prévus à destination du continent (Nice). Un contre-la-montre par équipes de 25 kilomètres attend les 22 formations, mardi après-midi, sur un parcours souvent rectiligne et entièrement plat qui se conclut sur la Promenade des Anglais, en front de mer. "Il faut être réaliste. Nous avons une bonne équipe mais il y en a d'autres qui sont des spécialistes", a admis Bakelants, qui compte une seconde d'avance seulement sur ses suivants au classement. L'exercice promet une moyenne élevée, dépendante du vent. Le record du genre appartient à l'équipe Discovery Channel qui, à l'époque de l'Américain Lance Armstrong, avait réalisé la moyenne de 57,320 km/h entre Tours et Blois (67,5 km). Lors des dernières éditions, le contre-la-montre par équipes, traditionnel au début des années 2000, n'a été disputé qu'à deux reprises, en 2009 à Montpellier (39 km) et en 2011 aux Essarts (23 km). Le chronométrage est basé sur le cinquième homme de chaque formation. Ces temps sont reportés au classement général individuel. Les coureurs attardés se voient imputer leur temps réel. jm/nip