CyclismeTour de Pékin - Cookson: "aggrandir le gâteau que se partagent les équipes"
L'Anglais Brian Cookson, nouveau président de l'Union cycliste internationale (UCI), estime qu'il faut "agrandir le gâteau que se partagent les équipes" pour réduire les difficultés financières de certaines formations, a-t-il dit en marge du Tour de Pékin, jeudi.
"Les équipes se disputent les parts d'un gâteau qui n'est pas assez gros. Il faut donc faire grossir ce gâteau pour assurer la solidité financière de chacun", a-t-il indiqué à un groupe de journalistes, notant qu'il n'y a "pas de réponse simple" à une situation difficile. Deux équipes du circuit World Tour, Euskaltel et Vacansoleil, stopperont leur engagement en fin de saison à l'instar de formations plus modestes (Sojasun, Crelan Euphony...) faisant planer le risque de chômage pour un certain nombre de coureurs si de nouvelles structures ne prennent pas le relais. Cookson qui a succédé à l'Irlandais Pat McQuaid le 27 septembre, a "rappelé que l'UCI avait déjà bien travaillé pour placer les équipes et leurs sponsors dans des structures (formats de compétitions) plus rassurantes à long terme". Il a aussi évoqué deux axes pour sortir le cyclisme de l'impasse économique: l'internationalisation et "surtout, la crédibilité du vélo". "Regardez l'Allemagne, c'est la plus forte économie d'Europe et il n'y a pas d'équipe pro. Les sponsors doivent être rassurés sur les bénéfices qu'ils peuvent retirer du vélo. Il faut rétablir au plus vite notre crédibilité", a-t-il dit en évoquant un des pays touchés par les affaires de dopage ces dernières années. "L'Allemagne a des bons coureurs, organise des belles courses, a une audience TV potentielle très grande. Mais il n'y a plus d'équipe. Ce n'est pas logique", a-t-il expliqué, se disant convaincu qu'il réussirait dans se mission de restaurer la crédibilité de son sport. Pour "agrandir le gâteau", aller chercher de nouveaux sponsors, Cookson paraît aussi vouloir s'appuyer sur l'internationalisation du cyclisme, évoquant "le potentiel énorme de la Chine" et l'intérêt qu'il porte à des pays émergents comme l'Inde ou le Brésil. Le nouveau président est "convaincu que les équipes européennes surmonteront la crise si chacun fait preuve d'ambition". "Quand j'ai entamé la réforme du cyclisme en Grande-Bretagne il y a seize ans, nous avions l'ambition d'en faire une nation forte du vélo (...) Nous y sommes arrivés", a rappelé celui qui fut président de la Fédération anglaise depuis 1996 avant d'accéder à la présidence de l'UCI. bnl