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rugbyTournoi - Ecosse: aucune nuance de Gray entre Richie et Jonny (MAGAZINE)

Londres, 11 mars 2016 (AFP) - Richie et Jonny Gray, les massifs deuxième ligne de l'Ecosse qui affronte dimanche la France dans le Tournoi des six nations, sont les derniers représentants d'une riche et longue tradition de fratries réunies sous le maillot du XV du Chardon.

La paire formée par Richie (26 ans, 55 sél.) et son frère cadet (21 ans, 22 sél.) est ainsi la 21e appelée à défendre ensemble les couleurs écossaises et la première depuis Sean et Rory Lamont en 2012.

En remontant plus loin... trois frères ont même évolué lors d'un même match de l'Ecosse ! Les Finlay, en 1875, et les Neilson, en 1894.

Mais la fratrie la plus connue et souvent alignée par-delà du mur d'Hadrien est celle formée de Gavin et Scott Hastings, avec 51 capes communes entre 1986 et 1995.

Ce record pourrait toutefois être rafraichi à terme par les "Gray's brothers", tant ceux-ci, qui évolueront dimanche pour la quatorzième fois ensemble, semblent avoir verrouillé la deuxième ligne du XV du Chardon depuis leur première sélection commune, le 8 novembre 2014 contre l'Argentine (41-13).

Les deux frères d'armes partagent un gabarit impressionnant, même si Richie (2,07 m pour 126 kg) est un peu plus longiligne que Jonny (1,98 m pour 119 kg).

Droit d'ainesse oblige, Richie, qui rejoindra Toulouse cet été après trois ans à Castres, a été le premier sélectionné, en février 2010 contre... la France. Il a même participé à la tournée des Lions britanniques et irlandais en 2013 en Australie.

Jonny, dont Richie affirmait, alors qu'il n'avait que 16 ans, qu'il serait meilleur que lui et qu'il levait déjà plus de fonte que certains professionnels, a lui pointé le bout de son nez à l'automne suivant.

Et depuis un an, il s'est emparé d'une place de titulaire indiscutable aux côtés de son frère aîné après des performances impressionnantes.

"C'est très dur d'expliquer ce que cela signifie pour moi de jouer avec Rich . En plus, le faire avec l'Ecosse, j'ai du mal à trouver mes mots"expliquait récemment Jonny, parlant de Richie comme d'un "bourreau de travail qui progresse d'année en année".

"Quand je grandissais, j'ai assisté à ses débuts et cela m'a aidé à réaliser que je n'aurai pas d'excuses. Il continuait de travailler aussi dur alors qu'il brillait déjà et cela m'a énormément motivé. On a toujours été énormément fier de lui dans la famille", ajoutait le joueur de Glasgow.

Le troisième ligne écossais de Castres John Beattie confirme auprès de l'AFP: Richie Gray est un gros travailleur.

"Je connais Richie depuis les années 2006-2007. Physiquement, il avait de grosses qualités naturelles au départ, mais il a beaucoup travaillé pour s'améliorer. C'est dingue, c'est vraiment un gros bosseur. C'est dans sa mentalité et d'ailleurs, son frère, c'est pareil", souligne ainsi Beattie.

"Dans la vie, c'est un garçon très intelligent, qui a de l'humour. Il ne parle pas beaucoup mais il comprend tout. Il est très heureux à Castres, il aime bien la culture française", poursuit-il.

Christophe Urios, manager du CO, est à l'unisson: "C'est un grand professionnel. Il sait parfaitement se préparer, ce qu'il a à faire et il s'y tient. Peut-être devrait-il plus partager cette expérience, diffuser sa méthode avec ses coéquipiers. En tout cas, ce n'est pas tous les jours que tu entraînes un mec de ce niveau. Ça oblige à être vigilant, à avoir les bonnes réponses, il te pousse à être meilleur." Comme il le fait avec son petit frère.

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(AFP)

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