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CommunautéTous jardiniers pour des légumes locaux à l'année

L'association «À la Belle Courgette» proposera dès 2020 des paniers de légumes hebdomadaires aux consommateurs prêts à mettre les mains dans la terre.

par
Laura Juliano

Jardiniers passionnés, Guillaume Sommer et Arthur Turin, âgés de 27 ans, cultivent l'ambition de transformer les habitudes de consommation de la population lausannoise. Ils viennent de monter l'association de micro-maraîchage «À la Belle Courgette» qui produira et distribuera dès mai 2020 des légumes cultivés sans intrant chimique dans leurs champs à Bussigny (VD).

Les consommateurs paieront un abonnement à l'année pour recevoir un panier garni chaque semaine de mai à décembre et toutes les deux semaines de janvier à avril. Mais ce n'est pas tout. Coachés par les producteurs, ils prendront part au travail dans les champs entre 2 et 6 demi-journées par année. Une mesure qui permet d'adoucir le prix, mais surtout de favoriser la rencontre entre producteurs et consommateurs.

Grandes ou petites courgettes

«Nous pourrons mieux leur expliquer quels sont les enjeux du milieu agricole. Par exemple si quelqu'un se demande pourquoi un jour ses carottes ont une tête bizarre, il comprendra pourquoi, sourit Guillaume Sommer. De leur côté, ils pourront nous exposer leurs envies et leurs attentes. Par exemple, j'ai toujours pensé que les gens voulaient de grandes courgettes, mais peut-être qu'ils les préfèrent petites parce que c'est plus pratique à cuisiner!»

L'association proposera deux modes de distribution: des points de dépôts où des paniers déjà confectionnés seront livrés et un petit marché dans lequel les abonnés pourront les remplir eux-même.

Inspirer les autres

Pour bien démarrer, l'association cherche encore 40 abonnés. À moyen terme, elle vise une communauté de maximum 200 membres. «Nous ne voulons pas grandir indéfiniment, mais nous espérons inspirer d'autres personnes afin que ces micro-fermes puissent se multiplier et alimenter chacune la population de sa région», affirme le jardinier. Et d'ajouter: «Un jour, qui sait, Lausanne pourra se nourrir entièrement grâce à des petites structures de proximité comme la nôtre!»

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