Drame«Tout à coup, j'ai vu sa tête ensanglantée»
Dimanche aux Philippines, deux Suisses ont été froidement tués par balles. La compagne de la victime raconte le drame.
- par
- Anne-Florence Pasquier

La fiancée d'un des deux Suisses abattus a témoigné à la chaîne de télévision GMA News. Les deux victimes suisses et leurs partenaires ont déjeuné ensemble le dimanche au Yasay Beach Resort, à Opol au sud de l'archipel de Mindanao. Alors qu'ils se dirigeaient vers la plage, vers 13 heures ils ont été froidement abattus par des hommes armés. "Nous sommes allés à l'extérieur et tout à coup j'ai vu la tête de Robert ensanglantée», raconte Leticia E., la fiancée choquée du drame.
Le DFAE a confirmé au Matin le décès des deux ressortissants suisses aux Philippines. L'ambassade à Manille est en contact avec les autorités locales. On en sait un peu plus sur les deux victimes. Robert Erick L., 78 ans et Baltasar E., 67 ans étaient des résidents permanents de l'archipel. Ils se seraient connus par l'intermédiaire de Leticia E., témoin de la terrible scène. Cette dernière a d'abord été la femme de Baltasar E. Ils ont ensuite divorcé. Elle a connu Robert Erick L. dont elle attend un enfant. Elle aurait présenté sa nièce de 18 ans à son ex-mari. La jeune femme était également présente lors du drame.
Reconnu par vidéosurveillance
Une enquête est désormais en cours, l'inspecteur en chef et commandant de la ville Alwin Baclao a expliqué que ce sont trois hommes armés qui ont tué par balles les deux Suisses, ils ont succombé à leurs blessures à la tête. "Nous auditionnerons les deux femmes pour une enquête", a-t-il indiqué. D'après l'inspecteur, les deux femmes sont susceptibles d'être des témoins essentiels, elles ont vu le visage des trois hommes armés. «Elles ont déjà dit que les hommes avaient le visage découvert. Et après les faits, les auteurs ont été assez lâches pour s'enfuir", a-t-il ajouté. L'enregistrement d'une caméra de surveillance devrait aider la police à reconnaître les malfrats.
Le vol ne semble pas être le mobile de ces meurtres. Aucun groupe ou individu n'a revendiqué l'attaque jusqu'à présent, mais la Chine a averti ses ressortissants le mois dernier d'éviter la région, car des bandes criminelles organisées y sont présentes.