SKI ALPINTrois hommes en trois centièmes de seconde!
L'Italien Stefano Gross a remporté le slalom d'Adelboden avec 0''02 d'avance sur l'Allemand Fritz Dorfer et 0''03 sur l'Autrichien Marcel Hirscher. Les Suisses en retrait.

Stefano Gross a mis tout le monde d'accord dans la deuxième manche.
L'édition 2015 d'Adelboden est à oublier pour le ski alpin suisse. Après la déconvenue samedi des géantistes helvétiques, leurs compatriotes slalomeurs n'ont pas pu redresser la barre dimanche à l'issue d'une course remportée par l'étonnant Italien Stefano Gross.
Luca Aerni bien seul...
Sur les huit Suisses en lice dimanche, seul Luca Aerni s'est qualifié pour la seconde manche, à l'issue de laquelle il s'est classé au 19e rang. Un résultat qui n'a pas permis aux skieurs locaux de sauver les apparences mais qui, sur un plan personnel, a fait du bien au moral du Valaisan.
L'espoir de Crans-Montana (21 ans) n'avait encore jamais été aussi bien classé cet hiver, lui qui avait commencé la saison avec une préparation tronquée, conséquence d'une hernie discale contractée l'été dernier. Mais à Adelboden, et principalement sur la deuxième manche, Luca Aerni a prouvé qu'il était en train de retrouver ses sensations.
La déception a, en revanche, été de mise pour son coéquipier Daniel Yule. Très attendu à Adelboden après une série de top 15, le Valaisan a commis une grosse faute après quelques secondes de course, avant de connaître une élimination définitive en fin de première manche.
Premier succès de Gross
Si le public d'Adelboden n'a pas pu s'enthousiasmer pour les coureurs suisses, il s'est consolé en assistant à un slalom à l'incroyable dénouement. Stefano Gross s'est ainsi imposé avec... deux centièmes d'avance sur l'Allemand Fritz Dopfer et... trois centièmes sur l'Autrichien Marcel Hirscher.
Souvent bien placé mais rarement tout devant, le skieur de Bolzano n'avait encore jamais goûté à la victoire en Coupe du monde. En embuscade après la manche initiale (5e), il a brillé sur le second parcours, reprenant notamment une seconde à Fritz Dopfer, auteur du meilleur temps le matin.