Egalité: Trop peu de femmes dans les conseils d'administration en Valais

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EgalitéTrop peu de femmes dans les conseils d'administration en Valais

Les autorités valaisannes se donnent moins de cinq ans pour doubler le nombre de femmes dans les organes de direction dans leur canton.

Le nombre de femmes dans les organes de direction en Valais devra passer des 15,6% actuels à 33% d'ici le 31 décembre 2024.

Le nombre de femmes dans les organes de direction en Valais devra passer des 15,6% actuels à 33% d'ici le 31 décembre 2024.

Keystone

Le Conseil d'Etat veut doubler le nombre de femmes parmi ses représentant-e-s dans les organes de direction. Il veut ainsi passer des 15,6% actuels à 33% d'ici le 31 décembre 2024. Le gouvernement valaisan a prévu plusieurs mesures.

A fin octobre 2019, au sein des 126 institutions/fondations dans lesquelles l’Etat compte des participations, il avait 147 représentant-e-s, 124 hommes et 23 femmes, soit une représentation féminine de 15,6%. Un chiffre que l'Exécutif souhaite «corriger», indique lundi le Conseil d'Etat dans un communiqué.

«Un tiers est un palier important, car c'est à ce stade que l'on parle d'une véritable intégration», indique à Keystone-ATS Isabelle Darbellay Métrailler, cheffe de l'Office cantonal de l’égalité et de la famille (OCEF) pour expliquer ce consensus. Certes, il ne s'agit pas encore de parité, mais c'est un objectif réaliste qui pourra être atteint, ajoute-t-elle.

Recherche active demandée

Selon les nouvelles directives du Conseil d'Etat, lors du remplacement d'un-e membre démissionnaire, les services seront chargés de «rechercher activement» des femmes. Celui-ci exige désormais qu'au moins une candidature féminine soit présentée pour chaque poste vacant.

Pour ce faire, l'OCEF est mise à contribution. «Nous tenons à jour une liste de femmes ayant un intérêt à participer aux travaux des commissions administratives ou à prendre part aux participations de l’Etat, en fonction de leurs domaines de compétences», explique Isabelle Darbellay Métrailler, cheffe de l’OCEF.

Cette liste sur laquelle, les femmes peuvent librement s'inscrire via le site internet de l'office, fait partie des projets égalité de l'OCEF. C'est dans cet index que pourra alors piocher ce dernier et proposer des noms de Valaisannes potentiellement intéressées par le poste. «Nous recourrons également à notre réseau pour compléter les candidatures», ajoute Mme Darbellay Métrailler.

Dernière mesure: l'introduction du préavis de l'office de l'égalité «pour les participations dites importantes, comme c’est déjà le cas pour les commissions administratives», ajoute le gouvernement valaisan. Concrètement, cela signifie que l'OCEF pourra se prononcer sur les nominations et faire savoir sa désapprobation dans les services où les 33% ne sont pas atteints.

Objectif atteint dans les commissions

«Le dernier renouvellement des commissions administratives a prouvé que ce type de mesures permet de faire changer les choses. En une législature, il a permis une augmentation de 6 points de la représentation féminine dans ces commissions : les femmes y représentent désormais 33,3% des membres, soit l’objectif fixé par le Conseil d’Etat», détaille ce dernier.

Cette nouvelle décision va aussi dans le sens de la révision de la loi sur les participations de l'Etat à des personnes morales et autres entités (LPartEt), adoptée par le Grand Conseil le 13 novembre 2019. Bien que cette révision n'ait pas inclus d’article spécifique sur l'égalité entre les femmes et les hommes, le Parlement avait clairement indiqué que le Conseil d'Etat devait augmenter la proportion de femmes dans ses participations.

(ATS/NXP)

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