Etats-Unis: Trump vire 46 procureurs de l'ère Obama

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Etats-UnisTrump vire 46 procureurs de l'ère Obama

Fait rare, le ministre de la Justice américain demande la démission des 46 procureurs de l'ère Obama.

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Donald Trump s'est attaqué l'une des initiatives les plus emblématiques de son prédécesseur Barack Obama: le rapprochement avec Cuba, entamé fin 2014. Il annonce annuler cet accord «avec effet immédiat» qui consacrait le rapprochement diplomatique des deux pays après plus de 50 ans de gel diplomatique. Il promet «un meilleur accord pour les Cubains». (Vendredi 16 juin 2017)

Donald Trump s'est attaqué l'une des initiatives les plus emblématiques de son prédécesseur Barack Obama: le rapprochement avec Cuba, entamé fin 2014. Il annonce annuler cet accord «avec effet immédiat» qui consacrait le rapprochement diplomatique des deux pays après plus de 50 ans de gel diplomatique. Il promet «un meilleur accord pour les Cubains». (Vendredi 16 juin 2017)

AFP
L'administration Trump a publié sa feuille de route pour diminuer la règlementation bancaire en recommandant notamment un allègement des tests de résistance des grandes banques, selon un rapport publié par le Trésor. (Lundi 12 juin 2017)

L'administration Trump a publié sa feuille de route pour diminuer la règlementation bancaire en recommandant notamment un allègement des tests de résistance des grandes banques, selon un rapport publié par le Trésor. (Lundi 12 juin 2017)

AFP
Donald Trump continue sa guerre contre James Comey, accusant l'ex-chef du FBI  de lâcheté pour avoir fait fuiter à la presse des notes compromettantes sur leurs rencontres privées, (Dimanche 11 juin 2017)

Donald Trump continue sa guerre contre James Comey, accusant l'ex-chef du FBI de lâcheté pour avoir fait fuiter à la presse des notes compromettantes sur leurs rencontres privées, (Dimanche 11 juin 2017)

AFP

L'administration républicaine du président Donald Trump fait le ménage au sein du ministère de la Justice: le ministre américain de la justice Jeff Sessions a réclamé vendredi la démission des 46 derniers procureurs fédéraux nommés par le gouvernement Obama encore en poste. Parmi eux figure celui de Manhattan, Preet Bharara, auquel le président Trump avait demandé de conserver ses fonctions.

Bien que les procureurs fédéraux occupent des postes politiques et que leur remplacement soit classique en cas d'alternance, il est rare qu'une administration fasse ainsi table rase du passé.

La soudaineté de la décision ainsi que le nombre élevé de personnes concernées ont surpris. Le patron des Démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a ainsi exprimé son «trouble» sur Facebook face à ce limogeage groupé: «En demandant la démission immédiate de l'ensemble des procureurs en place, sans attendre que ceux-ci aient été remplacés effectivement, voire même que les noms de leurs futurs remplaçants soient connus, le président interrompt les enquêtes et les dossiers en cours, et il entrave le bon déroulement de la justice», a-t-il accusé.

«Transition uniforme»

Sarah Isgur Flores, la porte-parole du département de la Justice, a précisé que «le ministre de la Justice Jeff Sessions a demandé aux 46 procureurs restant à avoir été nommés par le président (Obama) de présenter leur démission afin d'assurer d'une transition uniforme».

«En attendant que ces postes soient à nouveau pourvus, les procureurs de carrière travaillant au sein du département de la Justice continueront le travail indispensable consistant à diriger les enquêtes et à poursuivre et dissuader les criminels violents», a poursuivi la porte-parole.

Un peu plus tard dans la journée de vendredi, un autre porte-parole du département de la Justice, Peter Carr, a précisé que le président Trump avait refusé la démission de deux de ces procureurs: son actuel ministre de la Justice adjoint, Dana Boente, et celui qu'il a déjà désigné pour reprendre ce fauteuil, Rod Rosenstein.

Cas sensibles

Une porte-parole du département de la justice a confirmé que la demande du ministre Jeff Sessions concernait également le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, qui supervise quelques-unes des affaires criminelles et financières les plus sensibles du pays.

Donald Trump avait reçu le procureur de Manhattan le 30 novembre à la Trump Tower, à New York. Ce dernier avait déclaré après leur entretien qu'il avait accepté de rester en poste.

Nommé en 2009 par l'ancien président des Etats-Unis Barack Obama, le procureur a traqué la corruption au sein de la municipalité et de l'Etat de New York et supervisé à ce titre l'enquête fédérale sur les soupçons de corruption dans le financement de la campagne électorale victorieuse du maire de New York, Bill de Blasio, en 2013.

(ats)

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