WimbledonTsonga et le syndrome de la défaite en un jeu
Comme à Roland-Garros, le Français s'est fait sortir au lendemain d'une interruption. En quelques minutes.
Un jeu et puis s'en va... Jo-Wilfried Tsonga a perdu son service et le match contre l'Américain Sam Querrey samedi au troisième tour de Wimbledon, une défaite «frustrante» pour le numéro 1 français qui avait vécu pareille mésaventure à Roland-Garros.
Moins de cinq minutes: c'est le temps passé samedi sur le court numéro 2 (2h58 au total) par les deux hommes dont la partie avait été interrompue vendredi par la nuit alors que l'Américain venait de reprendre l'avantage dans le cinquième set (6-5).
Tsonga a eu l'occasion de revenir à 6 partout, mais Querrey l'en a empêché grâce à un revers gagnant long de ligne. Une volée de revers dans le filet puis un coup droit dans le couloir du Français et le Californien remportait le match (6-2 3-6 7-6 (7/5) 1-6 7-5).
C'est cruel pour le Manceau de 32 ans qui avait vécu le même scénario au premier tour sur la terre battue parisienne fin mai contre l'Argentin Renzo Olivo, mais en quatre sets (7-5 6-4 6-7 (6/8) 6-4). La partie avait aussi été arrêtée par la nuit. Lors de la reprise, le lendemain, Tsonga avait perdu son jeu de service... et la rencontre.
«C'est frustrant de perdre de cette manière. C'est dur à avaler car c'est la deuxième fois que cela m'arrive», a affirmé Tsonga, qui a marqué pourtant six points de plus que son adversaire. «C'est comme ça, c'est le tennis, le seul sport où tu peux marquer plus de points et perdre», a commenté «JWT» qui n'a «pas été assez bon dans les points importants».
Aurait-il dû faire pression pour que le match s'arrête sur un score de parité (5-5 voire 6-6) plutôt que sur un avantage pour Querrey? «Cela n'aurait pas changé grand-chose (...) C'était sombre. Je commençais à ne plus rien voir et je retournais dans le vide. J'aurais aussi pu continuer, faire deux ou trois coups boisés et perdre le match», a estimé l'ancien double demi-finaliste de Wimbledon (2011, 2012), battu en quarts de finale l'an passé.
«Il n'y avait rien pour me gêner aujourd'hui. Je me suis préparé à fond, mais ce n'est pas passé. Cela fait partie du jeu. Querrey a très bien joué. Je n'ai pas mal servi aujourd'hui, c'est lui qui a bien retourné», a-t-il poursuivi.