InterviewUeli Maurer veut faire la Patrouille des Glaciers
Remise en question en raison des mesures d'économies, la Patrouille des Glaciers pourrait compter un invité de choix en 2014, en la personne du président de confédération.

Organisée par l'armée, la Patrouille des Glaciers (PDG) coûte 6 millions de francs environ.
Ueli Maurer «compte bien» participer à la Patrouille des Glaciers 2014, déclare-t-il dans une interview publiée par «Le Matin Dimanche». Il n'en justifie pas moins la remise en question du soutien de l'armée à cette manifestation.
Pour Ueli Maurer, «la Patrouille des Glaciers est plus valaisanne que fédérale». «Plus de 40% des participants viennent de ce canton» et «90% ne sont pas des militaires actifs», constate-t-il.
«Alors l'armée doit-elle mobiliser autant de personnes pour cette manifestation, même si elle est excellente et que je compte bien y participer l'an prochain? On peut se poser la question», explique le ministre de la défense. Sportif accompli, celui-ci précise dans l'interview posséder neuf vélos et «des super skis de fond».
Organisée par l'armée, la Patrouille des Glaciers (PDG) coûte 6 millions de francs environ, financés en grande partie par le Département de la défense, ainsi que le sponsoring et les finances d'inscription des patrouilles. Ce soutien est remis en question depuis plusieurs années déjà en raison des mesures d'économies.
Étude demandée
Mais de nombreux parlementaires ne l'entendent pas de cette oreille. En juin 2012, le Conseil national a adopté un postulat de Jacques Bourgeois (PLR/FR) demandant une étude sur l'impact et la pérennité de cette course de ski-alpinisme. Selon le Fribourgeois, lui-même adepte de la PDG, une organisation privée risquerait de dénaturer l'esprit de la Patrouille, voire d'abaisser le seuil de sécurité.
Le postulat était co-signé par 150 députés, tous partis confondus. L'armée devrait à nouveau soutenir la prochaine édition, en 2014. Mais pour cela, il faut que les effectifs de l'armée et les moyens financiers disponibles soient suffisants, avait averti Ueli Maurer, précisant qu'une décision définitive ne pourrait être prise que lorsque le développement futur de l'armée sera défini.
Le succès de la PDG, qui se déroule tous les deux ans, ne se dément pas depuis sa 1ère édition en 1988, à tel point que les organisateurs doivent à chaque fois refuser des centaines de patrouilles.