FOOTBALL: Un but anglais venu Dier

Les grands championnats internationaux de football, ce ne sont pas que des buts, des hordes de hooligans, des bières et des tirs manqués de l'équipe de Suisse. Ce sont aussi de belles histoires et des autres anecdotes qui méritent d'être contées, même si elles sont finalement partiellement annulées par des buts russes à la 92e minute d'un match au Stade Vélodrome de Marseille.

Ainsi, samedi soir, l'Anglais Eric Dier a écrit une ligne de plus à son histoire assez étonnante avec l'Euro de football. Car le milieu de terrain de Tottenham a vu sa vie chamboulée par ce championnat d'Europe des nations, alors qu'il n'avait que sept ans. A cette époque-là, en effet, sa mère s'est vu offrir un travail dans l'organisation de l'Euro 2004 au Portugal. Du coup, toute la famille a quitté le Gloucestershire pour s'installer d'abord en Algarve.

Après une année passée dans le Sud du Portugal, la famille Dier s'installe finalement du côté de Lisbonne. Du coup, le jeune Eric Jeremy Edgar, de son nom complet, intègre le centre de formation du Sporting, décidément un vrai nid à pépite. Ses parents quittent le Portugal en 2010? Il poursuivra tout de même sa formation chez les Lions lisboètes et y passera en tout neuf saisons, avant de rejoindre en prêt, pendant 18 mois entre janvier 2011 et l'été 2012, les moins de 18 ans d'Everton. Il n'y percera pas, peinant à se réintègrer à la vie anglaise. Son éclosion n'est toutefois que partie remise.

Le joueur qui peut aussi bien évoluer en défense centrale, latéral droit ou au milieu de terrain a fini par retrouver la Premier League. Il y a deux ans, Tottenham s'est offert ses services contre la somme modique de 4 millions de de Livres Sterling. Le début d'une carrière anglaise rondement menée. Sans faire de bruit, il s'installe rapidement dans l'effectif londonien, jouant 65 matches lors des deux derniers exercices.

Forcément, celui qui a fait toutes ses classes avec les sélections juniors anglaises a accepté un premier appel sous les drapeaux le 5 novembre dernier. Le Portugal l'avait pourtant longtemps courtisé dans ses jeunes années, mais son choix était clair. C'est avec les Trois Lions sur la poitrine qu'il voulait jouer au niveau international. Il a rendu la confiance à son pays d'origine en marquant un splendide coup-franc samedi, du côté de Marseille. Insuffisant toutefois pour offrir les trois points aux siens.

L'Angleterre n'avait plus inscrit un coup de pied arrêté en phase finale d'une grande compétition depuis la Coupe du monde 2002 et un certain David Beckham. Le No 7 avait scoré un penalty lors du succès anglais 1-0 face à l'Argentine. Cela tombe bien, le "Spice Boy" est une des idoles d'Eric Dier. Avouez que tant de coïncidences pour un seul homme, cela méritait d'être conté...