Suisse - Un élu valaisan suggère de déplacer les loups sur le Plateau

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SuisseUn élu valaisan suggère de déplacer les loups sur le Plateau

Le conseiller national UDC Franz Ruppen a demandé au Conseil fédéral de donner son avis sur l’idée de déplacer les meutes de loups en plaine. Berne a répondu.

Déplacer des loups ou des meutes de loups dans les zones forestières du Plateau pourrait se faire à peu de frais, estime Franz Ruppen.

Déplacer des loups ou des meutes de loups dans les zones forestières du Plateau pourrait se faire à peu de frais, estime Franz Ruppen.

AFP

Ne serait-il pas judicieux de répartir «uniformément et équitablement» entre tous les cantons la population actuelle et future des loups en Suisse? C’est la question qu’avait posée en mars dernier le conseiller national Franz Ruppen au Conseil fédéral. Dans son interpellation, l’UDC haut-valaisan argumentait que les cantons de montagne que sont les Grisons, le Valais et le Tessin sont très touchés par la présence du prédateur. «Si aucune répartition égale n’est effectuée, le risque existe que, dans les régions de montagne, les troupeaux de moutons et de chèvres notamment soient fortement réduits, voire disparaissent», avait-il avancé.

Pour lui, une répartition active des loups entre les régions de montagne et autres régions est donc nécessaire. Dans son texte, il demandait donc au Conseil fédéral de s’inspirer de la réintroduction des lynx dans le Plateau suisse. «Déplacer des loups ou des meutes de loups dans les zones forestières du Plateau pourrait se faire à peu de frais et permettrait d’atteindre rapidement une répartition équitable et uniforme de cette charge», estimait Franz Ruppen.

«Ils peuvent déjà aujourd’hui se rendre partout en Suisse»

Le Conseil fédéral vient de répondre à l’élu valaisan. Il lui rappelle que les loups peuvent parcourir de grandes distances en peu de temps et sont capables de couvrir des centaines de kilomètres par semaine. «Aussi peuvent-ils aujourd’hui déjà se rendre partout en Suisse», répond le gouvernement.

Selon Berne, la présence du prédateur a été démontrée dans tous les cantons, sauf Bâle-Campagne, Bâle-Ville et Schaffhouse. «Les loups forment des meutes là où ils trouvent suffisamment de nourriture à l’année, soit là où vivent de nombreux ongulés sauvages. Les capturer et les délocaliser semble donc un choix peu judicieux», estime poliment le Conseil fédéral dans sa réponse. Et d’ajouter: «rien n’indique que la population de loups dans une région donnée diminuera durablement ni que les individus délocalisés resteront sur le nouveau site».

Le gouvernement rappelle en outre que la délocalisation systématique de loups engendrerait une «charge de travail considérable pour des résultats peu concluants».

(cht)

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