Evasion fiscaleUn ex-banquier d'UBS plaide coupable aux Etats-Unis
Un ancien banquier d'UBS, soupçonné d'avoir aidé des Américains à frauder le fisc de leur pays, entend plaider coupable dans le cadre de son procès devant un tribunal de Fort Lauderdale, en Floride.

Un ancien banquier d'UBS est accusé d'avoir activement aidé des citoyens américains à cacher leur argent du fisc américain.
Les documents transmis la semaine passée ne laissent toutefois pas apparaître les points sur lesquels l'inculpé entend plaider coupable. Une audition est agendée au 26 février prochain. L'avocat de M. Lack n'a pas pu être joint pour une prise de position.
La plainte contre l'ex-banquier date de 2011. Les autorités américaines lui reprochent d'avoir aidé entre le début des années 90 et jusqu'en 2010 de riches américains à cacher leurs avoirs au fisc. L'ancien cadre d'UBS a dirigé jusqu'en 2003 les affaires du numéro un bancaire helvétique en Amérique du Nord.
M. Lack a ensuite travaillé en tant que gestionnaire de fortune indépendant. L'accusation lui reproche d'avoir aidé ses clients à transférer des avoirs non déclarés à la Banque cantonale de Bâle après le bouclement de ces comptes non déclarés par UBS en 2008.
Chasse aux banquiers
La Banque cantonale de Bâle fait pour mémoire partie des 14 banques helvétiques sous le coup d'une procédure de la justice américaine. Parmi ces établissements, figurent aussi Credit Suisse, Julius Baer, la Banque cantonale de Zurich ainsi que Pictet & Cie, entre autres.
Il est également reproché à M. Lack, ainsi qu'à un des ses partenaires américains d'avoir conseillé à des clients ayant fraudé le fisc de ne pas se faire connaître des autorités fiscales. A ce titre, l'ex-banquier d'UBS risque une peine de prison pouvant aller jusqu'à 5 ans ainsi qu'une amende d'un montant maximal de 250'000 dollars (autant de francs suisses). Son associé a, lui, déjà été condamné à cinq ans de détention avec sursis.
Procédure contre 70 fraudeurs
Depuis plusieurs années, la justice américaine s'est lancée à la poursuite de banquiers helvétiques ainsi que de cadres. UBS a fait figure de première cible. Pour échapper aux poursuites, le numéro un bancaire suisse a réglé en 2009 un chèque de 780 millions de dollars et livré les données de quelque 4500 clients.
Depuis, les autorités américaines ont ouvert des procédures contre plus de 70 fraudeurs, au moins deux banques et plus de 30 banquiers, avocats et conseillers financiers.
En plus des 14 instituts poursuivis qui négocient un accord avec Washington, d'autres établissements suisses ont dû annoncer leur participation au programme de régularisation du Département américain de la justice (DoJ) consécutif à l 'accord signé entre les gouvernements suisse et américain.