BanqueUn ex-cadre de Credit Suisse condamné aux USA
Ex-responsable d'une division de courtage des crédits structurés du Credit Suisse, l'homme, accusé de manipulation comptable et licencié en 2008, a été condamné à 2 ans et demi de prison à New York.

La découverte de la fraude, en mars 2008, avait obligé Credit Suisse à déprécier de 2,65 milliards de dollars la valeur de certains de ses actifs.
Un ancien cadre de Credit Suisse a été condamné vendredi à deux ans et demi de prison par un tribunal de Manhattan. Il était accusé de manipulation comptable. La banque l'avait licencié en 2008 après la découverte de la fraude.
Ancien responsable d'une division de courtage des crédits structurés du numéro deux bancaire helvétique, cet Américano-Britannique de 39 ans était accusé d'avoir dissimulé les problèmes de cette banque sur le marché des prêts immobiliers à risque, dits «subprime».
La découverte de la fraude, en mars 2008, avait obligé Credit Suisse à déprécier de 2,65 milliards de dollars la valeur de certains de ses actifs sur ce marché.
Prix fort
Il «va maintenant payer le prix fort pour le rôle qu'il a joué dans un complot visant à couvrir plus de 100 millions de dollars de pertes liées à des crédits subprime: la perte de sa liberté», s'est félicité le procureur de Manhattan, Preet Bharara, dans un communiqué.
L'homme, arrêté en septembre 2012 à Londres, avait été extradé en avril par le Royaume-Uni vers les Etats-Unis. Après avoir purgé sa peine de prison, il passera deux ans en liberté surveillée. S'y ajoutent 1,16 million de dollars de pénalités financières, qui recouvrent des amendes et des confiscations d'actifs, précise le communiqué.
Deux autres anciens cadres de Credit Suisse impliqués dans l'affaire sont toujours dans l'attente de leur sentence. Ils risquent cinq ans de prison et 250 000 dollars d'amende.
Les trois hommes ont été licenciés par Credit Suisse en 2008 après la découverte de la fraude. Celle-ci aurait consisté à gonfler les prix d'obligations adossées à des actifs, afin de «créer un faux-semblant de profits», avait indiqué la justice américaine au moment de l'annonce de leur inculpation.