TennisUn jour à Wimbledon (PAPIER D'ANGLE)
LONDRES, 01 juil 2013 (AFP) - L'exploit de Sabine Lisicki contre Serena Williams, la déception Laura Robson ainsi que la santé éclatante d'Andy Murray et du tennis polonais: ce qu'il fallait retenir de la septième journée de Wimbledon, lundi: L'EXPLOIT Pic d'une édition renversante, Sabine Lisicki a créé l'exploit absolu en battant Serena Williams 6-2, 1-6, 6-4.
Quasi invincible depuis un an, la N.1 mondiale était censée être encore plus injouable sur gazon, sur lequel elle n'avait perdu que 17 jeux en 6 matches l'année dernière au tournoi olympique à Wimbledon. Mais elle a vu sa série de 34 victoires de suite s'arrêter d'un coup face à Lisicki, 24e mondiale, qui a éliminé pour la quatrième fois déjà à Londres la championne en titre de Roland-Garros après Kuznetsova, Li Na et Sharapova. "Ce n'est pas une chèvre!", a constaté Serena. LE FLOP Opposée à l'Estonienne Kaia Kanepi, la jeune Laura Robson avait une occasion en or de devenir la première Britannique à atteindre les quarts de finale depuis 29 ans à Wimbledon. Le projet a échoué (7-6, 7-5), la faute à une Kanepi absolument pas décontenancée par les 11.000 spectateurs du court N.1. Au contraire l'Estonienne a trouvé l'atmosphère "fantastique". Robson, 38e mondiale à l'âge de 19 ans, était elle "très, très déçue". "Ça fait mal car je m'étais mis tellement de pression", a ajouté celle qui laisse ainsi Andy Murray endosser toute la pression populaire. Mais il a l'habitude. LES CHIFFRES 1: le nombre de joueuses du Top 5 encore en course à Wimbledon où Agniezska Radwanska, N.4 mondiale, est la dernière à tenir bon. 6: le nombre de quarts de finale de suite à Wimbledon pour Andy Murray qui n'a toujours pas perdu le moindre set dans le tournoi. LES PHRASES "Tout le monde dit que je suis la joueuse la mieux classée dans ma moitié de tableau. Je suis supposée être déjà en finale. Ce n'est pas facile à entendre." De Petra Kvitova, N.8 mondiale sous pression après les éliminations de quasiment toutes les meilleures. "Quand on entend le bip du téléphone 30 ou 40 fois de suite ça fait bizarre. Hier soir j'ai coupé mon téléphone, ça sonnait pas mal quand-même." De Kenny De Schepper, passé du statut de quasi inconnu au huitième de finaliste surprise à Wimbledon où son aventure s'est arrêtée lundi. L'HISTOIRE Lorsqu'il a gagné un tournoi juniors en Arabie Saoudite en 2006, on a proposé à Jerzy Janowicz de prendre la nationalité qatarienne. "J'ai refusé aussi sec", a-t-il déclaré lundi. La Pologne s'en félicite car voilà Janowicz en quarts de finale avec deux autres compatriotes, Agnieszka Radwanska et Lucasz Kubot. "C'est incroyable ce qui se passe en ce moment pour le tennis polonais", a réagi Janowicz, parti "tout de suite" après sa victoire tomber dans les bras de Kubot, qu'il retrouvera mercredi en quarts. Ainsi, la Pologne est assurée d'avoir pour la première fois un représentant homme en demi-finale d'un Grand Chelem. LE BILAN FRANÇAIS Sur les trois chercheurs de quart au départ, Marion Bartoli a été la seule à atteindre le but, pour la troisième fois de sa carrière à Wimbledon après 2007 et 2011. Elle reviendra dès mardi pour tenter de pousser un peu plus loin encore, face à l'Américaine Sloane Stephens. Kenny De Schepper et Adrian Mannarino ont en revanche vu leur parcours s'arrêter. Pour la première fois depuis 2008, il n'y pas de Français en quarts de finale du tournoi masculin. jk/bvo