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MédiasUn magnat chinois veut s'offrir le «New York Times»

Un magnat chinois du recyclage de déchets a annoncé mardi son intention d'engager des négociations en vue d'un rachat du «New York Times».

Chen Guangbiao estime que le groupe américain du  New York Times vaut un milliard de dollars (890 millions de francs) mais il se dit prêt à négocier.

Chen Guangbiao estime que le groupe américain du New York Times vaut un milliard de dollars (890 millions de francs) mais il se dit prêt à négocier.

AFP

Chen Guangbiao a la réputation d'être un philanthrope excentrique. En janvier dernier, alors que plusieurs villes de Chine subissaient un épisode de pollution sévère, il avait fait distribuer des canettes d'«air frais».

Mais il assure que son projet de rachat du New York Times est tout à fait sérieux et qu'il y travaille depuis plus de deux ans. Il précise qu'il doit rencontrer le 5 janvier un «actionnaire de premier plan» du groupe de presse américain.

«Il n'y a rien qui ne puisse être acheté au juste prix», a-t-il déclaré à Reuters. Il est peu probable que le New York Times, dont le capital est depuis longtemps contrôlé par la famille Ochs-Sulzberger, soit disposé à se vendre à Chen Guangbiao.

Une porte-parole du groupe américain, contactée après la publication dans la presse chinoise de plusieurs articles sur le projet du magnat chinois, a déclaré que l'entreprise ne commentait pas les rumeurs. Son président, Arthur Sulzberger Jr, a récemment affirmé que le Timesn'était pas à vendre.

Chen Guangbiao estime que l'entreprise américaine vaut un milliard de dollars (890 millions de francs) mais il se dit prêt à négocier.

Il ajoute que, ses moyens étant limités, il a convaincu un homme d'affaires de Hong Kong (qui souhaite selon lui rester anonyme) d'apporter 600 millions de dollars au projet, le solde restant à sa charge.

«Si nous agissons avec sincérité et bonne foi, je pense que le président du Timeschangera sa manière de penser», a-t-il dit. S'il ne parvient pas à prendre le contrôle du groupe de presse, il entend au moins en devenir actionnaire, poursuit-il.

Le classement Hurun des plus grosses fortunes de Chine estime que la fortune de Chen Guangbiao représentait environ 740 millions de dollars en 2012.

L'homme d'affaires explique que son intention n'est pas de propager des idées politiques mais plutôt ses idéaux de «paix sur la Terre, de protection de l'environnement et de philanthropie».

«Si je rachète le Times, le journal ne publiera que la vérité et il devra vérifier toutes ses informations», a-t-il ajouté, précisant qu'il aimerait que chaque foyer chinois soit abonné au quotidien.

Si son projet échoue, précise-t-il, il se tournera vers CNN, le Washington Postou le Wall Street Journal. «Tant qu'ils ont une certaine influence, je suis prêt à envisager le rachat d'autres médias», dit-il.

(ats)

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