AllemagneUn ministre prêt à acheter d'autres CD de données bancaires volés
Le ministre du land de Rhénanie du Nord-Westphalie s'est déclaré prêt à acheter d'autres CD de données volés à des banques suisses, même après l'entrée en vigueur de l'accord fiscal.

Selon le socio-démocrate Norbert Walter-Borjans, qui s'exprimait dans une interview publiée dans la SonntagsZeitung, l'Allemagne a des indices selon lesquels les banques suisses échafaudent de nouvelles constructions qui permettent à l'argent allemand à échapper à la taxation.
«S'il le faut, nous achèterons d'autres CD», a-t-il déclaré. Norbert Walter-Borjans s'est par ailleurs déclaré persuadé que l'accord entre la Suisse et l'Allemagne n'avait aucune chance d'être ratifié en Allemagne.
Selon lui, il faut renégocier un nouvel accord, qui n'interdit pas, comme le fait celui qui a été signé la vente de données bancaires volées, et qui en plus prévoit une taxation des avoirs allemands en Suisse beaucoup plus élevée.
D'après le ministre allemand, quelque 150 milliards d'euros (180 milliards de francs) d'argent allemand non déclaré sont gérés par les banques suisses.
De nouvelles négociations possibles
«Je pense que de nouvelles négociations de l'accord sont possibles, au plus tard, avec un nouveau gouvernement fédéral à Berlin», après les élections de 2013.
Le ministre critique également le fait que l'accord signé en 2011 prévoit que des fonds peuvent encore être retirés des banques suisses jusqu'à la fin 2012, sans taxation.
Et certaines banques suisses montent des construction pour placer ces fonds vers d'autres paradis fiscaux, selon lui.
Interrogé sur le contenu des derniers CD achetés, le ministre allemand est resté évasif.
«Je ne me prononce pas sur des cas particuliers» a-t-il dit en précisant si les autorités allemandes ont les preuves qu'il y a eu fraude fiscale systématique, «elles seront transmises au parquet, qui lui décidera s'il y a lieu d'ouvrir une instruction».