KidnappingUn prof de morale enlève une ado
L'enseignant a été arrêté lundi en France, après deux jours de cavale. Il avait tenté de violer sa victime après qu'elle l'eût retiré de ses amis Facebook.
- par
- Laszlo Molnar

Deux jours après le rapt d'une jeune fille à Mouscron, en Belgique, son ravisseur a été interpellé, lundi, au lieu-dit «La Gacilly», dans le département du Morbihan (France). Il s'agit d'un professeur de morale belge de 35 ans qui a enlevé l'élève de 15 ans après qu'elle l'eut effacé de la liste de ses «amis» sur Facebook.
La victime a été retrouvée samedi soir bâillonnée, droguée et ligotée dans les toilettes d'un centre équestre de la commune d'Estaimbourg, toujours en Belgique, d'où est originaire l'enseignant. La police cherchait l'adolescente depuis l'après-midi, après une alerte lancée par les parents qui attendaient le retour à la maison de leur fille depuis plusieurs heures.
Il était «Trop pressant»
La police soupçonnait dès le début qu'il s'agissait d'un enlèvement. Vers Noël, la maman de la collégienne avait rencontré l'individu et lui avait intimé de ne plus importuner sa fille, a rapporté mercredi la chaîne de télévision RTL. La victime et son ravisseur se sont fréquentés dans le centre équestre, où il se montrait «trop pressant», avait-elle raconté à ses parents.
Pour la revoir, l'enseignant, obsédé par la jeune fille, a donc usé d'un stratagème: il s'est procuré un téléphone portable avec un numéro inconnu de sa victime et en se faisant passer pour une de ses connaissances, lui a donné rendez-vous par SMS au parc communal de Mouscron. Quand la jeune Mouscronnoise l'a aperçu, elle a bien tenté de s'échapper. Mais l'homme l'a emmenée de force vers le véhicule 4X4 qu'il avait volé à ses parents. La police a pu remonter le fil des événements grâce à une violente altercation que le ravisseur a eu avec un couple de promeneurs dans le parc, selon la RTBF.
«L'enquête de la police a été tout à fait déterminante et salvatrice. Si la jeune fille n'avait pas été découverte aux environs de minuit, elle aurait sans doute subi une agression sexuelle caractérisée, a expliqué à la presse belge Jean-Bernard Cambier, substitut du Procureur du Roi de Tournai. Il lui avait administré des sédatifs, fait boire de l'alcool et respirer de l'éther. Il avait entrepris des attouchements d'ordre sexuel mais avait été interrompu par l'arrivée de la police. On peut évidemment imaginer quel choc émotionnel la victime a pu subir. Cependant, d'après les médecins qui l'ont rencontrée, elle se porte relativement bien», a-t-il précisé.
L'enseignant avait tenté de se suicider en voyant débarquer les forces de l'ordre. Il avait d'ailleurs dit à sa victime peu avant: «Je suis allé trop loin et je me suiciderai plus tard», avait-elle déclaré aux policiers.