Attentats de Bruxelles: Un suspect dit avoir jeté l'explosif aux toilettes

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Attentats de BruxellesUn suspect dit avoir jeté l'explosif aux toilettes

Osama Krayem, en compagnie de Khalid El-Bakraoui dans le métro bruxellois juste avant les attentats, aurait renoncé à se faire exploser.

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La Belgique a demandé à la France de lui remettre Salah Abdeslam, seul terroriste vivant des attentats de Paris de novembre 2015. Elle veut le juger dans le cadre d'un autre procès. (Vendredi 27 octobre 2017)

La Belgique a demandé à la France de lui remettre Salah Abdeslam, seul terroriste vivant des attentats de Paris de novembre 2015. Elle veut le juger dans le cadre d'un autre procès. (Vendredi 27 octobre 2017)

AFP
La justice belge a inculpé un nouveau suspect en lien avec les attentats ayant fait 32 morts dans le centre et à l'aéroport de Bruxelles, le 22 mars 2016. (Mercredi 11 octobre 2017)

La justice belge a inculpé un nouveau suspect en lien avec les attentats ayant fait 32 morts dans le centre et à l'aéroport de Bruxelles, le 22 mars 2016. (Mercredi 11 octobre 2017)

AFP
Deux djihadistes présumés arrêtés mardi en Espagne ont admis qu'ils se trouvaient à l'aéroport de Bruxelles lors des attentats meurtriers de mars 2016, mais nient toute participation à l'attaque. (Jeudi 27 avril 2017)

Deux djihadistes présumés arrêtés mardi en Espagne ont admis qu'ils se trouvaient à l'aéroport de Bruxelles lors des attentats meurtriers de mars 2016, mais nient toute participation à l'attaque. (Jeudi 27 avril 2017)

Keystone

Le Suédois d'origine syrienne Osama Krayem, inculpé pour les attentats de Paris et Bruxelles, a affirmé aux enquêteurs s'être débarrassé dans les toilettes du contenu explosif du sac à dos qu'il transportait dans le métro de la capitale belge le 22 mars, ont rapporté vendredi plusieurs médias belges.

Osama Krayem «a raconté aux enquêteurs qu'il avait dilué (cet explosif), du peroxyde d'acétone (TATP) dans de l'eau avant de s'en débarrasser dans les toilettes» de l'appartement d'Etterbeek, à Bruxelles, qui avait servi de planque, après les attentats, écrit le journal La Libre Belgique.

Le parquet fédéral n'a ni confirmé ni démenti l'information. «Nous ne pouvons pas confirmer d'éléments de dossier dans l'intérêt de l'enquête», a déclaré un porte-parole du parquet. L'une des avocates du Suédois de 23 ans, Me Gisèle Stuyck, n'a pas commenté l'information, que la radio-télévision publique belge RTBF affirme être «en mesure de confirmer à bonne source».

Explication jugée «crédible»

Fils d'exilés syriens, Osama Krayem, arrêté le 8 avril à Bruxelles, est soupçonné d'avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques du 22 mars à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles (32 morts) qui ont été revendiquées par l'Etat islamique (EI).

Filmé par la vidéosurveillance du métro quelques minutes avant l'attentat, à la station Pétillon quatre arrêts avant Maelbeek, en compagnie du kamikaze Khalid El-Bakraoui, il aurait renoncé à se faire également exploser, avait assuré mi-avril un autre de ses avocats, Me Vincent Lurquin.

Selon La Libre Belgique, le sac à dos vide a été sorti de l'appartement d'Etterbeek ayant servi de planque par deux complices présumés, le locataire de l'appartement Smaïl Farisi et son frère Ibrahim, le lendemain des attentats. Arrêtés le 10 avril, ils ont été inculpés par la justice belge.

Selon La Libre Belgique, l'explication d'Osama Krayem est «considérée comme crédible par les enquêteurs» car il est «tout à fait possible d'émietter le TATP, qui se présente sous la forme de petits cristaux, et de le faire disparaître dans de l'eau».

Passage à Paris

Par ailleurs, selon la radio publique suédoise SR, Krayem, natif de Malmö, «souhaite purger sa peine en Suède» s'il est condamné. «Il est beaucoup trop tôt pour en parler», a estimé le parquet fédéral belge, en soulignant que le procès n'avait pas encore eu lieu.

Dans le dossier sur les attentats de Paris, la trace de son passage avait été retrouvée dans l'appartement où ont vraisemblablement été confectionnées les ceintures explosives des assaillants dans la capitale française.

(AFP)

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