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JusticeUn tagueur anti-UDC condamné en Valais

Il a attaqué le parti agrarien dans la rue, avant de se rendre à la police. Mal lui en a pris.

par
Pom
Une série d'affiches avaient été «modifiées» en Valais, entre la fin du mois de juin et la début septembre, en 2011.

Une série d'affiches avaient été «modifiées» en Valais, entre la fin du mois de juin et la début septembre, en 2011.

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C'est le genre de condamnation qui n'arrive pas tous les jours. Le mois dernier, un tagueur valaisan a été condamné à vingt jours-amendes à 10 francs et à une amende de 300 francs, convertible en trois de jours de prison en cas de non-paiement. 500 francs de frais ont aussi été mis à sa charge.

Son tort: avoir tagué le mot «nazi» au spray noir sur des affiches UDC à la fin août 2011, avant de se lâcher à nouveau quelques jours plus tard, sur un bâtiment en ville de Sion. L'instruction n'est en revanche pas parvenue à déterminer s'il était l'auteur, ou du moins membre d'une bande, responsable de la modification des textes d'affiches à Savièse à la même période. De «Stopper l'immigration massive», le texte de ces derniers était devenu «Stopper l'imbécilité massive».

«Presque Noël»

«Pour identifier les auteurs, il faut soit les surprendre en flagrant délit, soit disposer d'autres éléments (traces, etc…), explique Jean-Luc Addor, de l'UDC Valais. Également partie plaignante, EPM Swiss Management SA ajoute, par l'intermédiaire du responsable de sa succursale lausannoise : «Nous avons des bâtiments dans toute la Suisse, mais on a beaucoup de mal à retrouver les responsables de ce genre de choses.»

Si le tagueur anti-UDC n'est pas passé à travers les mailles du filet, c'est tout simplement parce qu'il s'est jeté dans la gueule du loup. L'homme s'était en effet rendu de lui-même au poste de gendarmerie de Sion: «C'était presque Noël…», sourit Jean-Luc Addor. Seule nouvelle favorable pour l'auteur des tags, il ne devra pas de sous à l'UDC, qui a renoncé à aller plus loin dans les démarches juridiques.

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