NigeriaUne attaque de Boko Haram fait «des dizaines de morts»
Des membres présumés du groupe islamiste ont attaqué mercredi la ville de Gwoza, dans le nord-est du Nigeria.

Les Boko Haram ont à nouveau attaqué une ville dans le nord-est du Nigeria.
Selon un habitant de la ville attaquée, ce nouveau raid a fait «des dizaines de morts» et des centaines de civils se sont réfugiés dans les montagnes.
«Des dizaines de nos gens ont été tués, massacrés pour certains ou abattus avec des armes à feu pour beaucoup d'autres», a déclaré James Mshelia, un des habitants de la ville située à 135 km au sud-est de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno et fief historique des insurgés.
Il a ajouté que les attaquants qui ont agi avant le lever du jour, dans la nuit de mardi à mercredi, avaient aussi incendié les locaux de la police, du gouvernement local et d'autres bâtiments publics, forçant une partie de la population à fuir.
«Des centaines de gens effrayés ont gagné les montagnes le long de la frontière entre le Nigeria et le Cameroun» voisin, a précisé Francis Mbala, ancien vice-président du gouvernement local de Gwoza.
Aucune présence militaire
Aucun soldat n'était présent pour défendre la ville pendant l'attaque et, selon des habitants, on est depuis sans nouvelle de l'émir de Gwoza, Mohammad Idrissa Timta. L'émir a succédé à son père Mustapha Idrissa Timta, lui-même tué par les insurgés de Boko Haram en mai.
«Il n'y a aucune présence militaire à Gwoza actuellement. Et d'après toutes les indications notre émir a disparu, nous ignorons où il se trouve ", a dit une des réfugiées, Halima Jatau.
Les violences s'étendent
L'attaque de Gwoza est survenue quelques semaines après la prise de Damboa, une autre ville de l'Etat de Borno où les violences attribuées aux islamistes se multiplient malgré l'imposition de l'état d'urgence en mai 2013.
Les attaques se sont même étendues au nord du Cameroun voisin. Ainsi, dix personnes, dont un militaire, ont été tuées mercredi après-midi par des membres présumés du groupe islamiste nigérian à Zigague, une localité frontalière, selon un responsable local de la gendarmerie camerounaise.