Collombey-Muraz (VS)Une commune va déposer plainte contre les gens du voyage
Les autorités de la commune valaisanne veulent déposer une plainte contre les gens du voyage qui se sont installés sur un terrain entre le 22 et le 29 juillet. Ils estiment que ces derniers ont «perpétré des actes contraires à l'hygiène.»

La commune de Collombey-Muraz (VS) en colère contre des gens du voyage. (photo d'illustration)
La commune de Collombey-Muraz estime qu'il y a un risque pour la santé et la salubrité publique. «Les actes perpétrés sont contraires à l'hygiène», écrit la commune mardi dans un communiqué. Une chloration de l'eau a été effectuée à titre préventif, même si aucun risque lié à la consommation n'a été décelé. De nouvelles analyses sont prévues après les pluies des derniers jours.
Mesures réclamées
Le conseil municipal va aussi interpeller le canton et la Confédération. Elle veut réclamer la mise en place de mesures «claires et efficaces» pour que la politique du fait accompli pratiquée par les gens du voyage ne puisse plus être utilisée à l'avenir.
Le conseil communal «déplore vivement cette occupation illégale, inadmissible et choquante». Il précise que le terrain concerné n'est pas sous la juridiction de la commune qui ne pouvait dès lors pas intervenir directement.
Après le départ des gens du voyage, le service de la voirie de la commune a été mobilisé pour nettoyer les déchets et immondices qui jonchaient le domaine public aux abords de la parcelle. Les services cantonaux ont été sollicités pour des analyses d'eau qui n'ont dévoilé aucun risque.
Pas de désastre écologique
Le terrain occupé est une enclave de la commune de Monthey entre les villages de Vionnaz et de Muraz. La municipalité du Chablais a mobilisé cinq employés des travaux publics durant trois heures pour nettoyer les déchets «à bien plaire compte tenu de l'émotion provoquée», indique un communiqué de la ville de Monthey.
«Hormis les déchets organiques laissés à décomposition sur place, tout a pratiquement été évacué», précise la municipalité. Selon le responsable de l'environnement de la ville dépêché sur les lieux, il n'y a pas de site contaminé à assainir même si les déjections humaines peuvent conduire à une perte d'exploitation.
«On ne peut pas parler de danger en terme de pollution», a déclaré mardi sur les ondes de Rhône FM le président de Monthey Fernand Mariétan. Il estime que parler de «désastre écologique» est exagéré.
Intervention pas possible
Fernand Mariétan dit comprendre l'exaspération et le sentiment de révolte que ce genre d'événement peut provoquer. Il précise pourtant que l'Etat de droit n'a pas été bafoué. «Des négociations ont été menées sous la conduite de la police cantonale et un accord est intervenu bon gré mal gré», précise-t-il.
A partir du moment ou un arrangement a été conclu, aucun grief ne pouvait être pris en considération. La commune précise qu'elle n'a pas été saisie de demande d'expulsion et que le règlement de police ne peut pas être appliqué sur un terrain privé si les intéressés ont négocié un arrangement.