Brexit: Une facture de 7,5 milliards pour les banques

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BrexitUne facture de 7,5 milliards pour les banques

Les coûts des principaux établissements pourraient grimper de 1,5 milliard de dollars par an.

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Le président du Conseil européen Donald Tusk s'exprime lors de son arrivée au Sommet Européen spécialement dédié au Brexit à Bruxelles. (Samedi 29 avril 2017)

Le président du Conseil européen Donald Tusk s'exprime lors de son arrivée au Sommet Européen spécialement dédié au Brexit à Bruxelles. (Samedi 29 avril 2017)

Keystone
Nicola Sturgeon rédige une lettre à la Première ministre britannique dans laquelle elle souligne que «le peuple écossais doit avoir le droit de choisir son propre avenir». (Jeudi 30 mars 2017)

Nicola Sturgeon rédige une lettre à la Première ministre britannique dans laquelle elle souligne que «le peuple écossais doit avoir le droit de choisir son propre avenir». (Jeudi 30 mars 2017)

AFP
Donald Tusk a expliqué que la «relation future» avec le Royaume-Uni ne se fera uniquement quand des «progrès suffisants» auront été faits sur l'accord réglant le divorce. (31 mars 2017)

Donald Tusk a expliqué que la «relation future» avec le Royaume-Uni ne se fera uniquement quand des «progrès suffisants» auront été faits sur l'accord réglant le divorce. (31 mars 2017)

AFP

Les grandes banques d'investissement américaines et européennes pourraient devoir subir des coûts supplémentaires de 1,5 milliard de dollars par an, si elles sont contraintes de quitter Londres en raison de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (UE), estiment les analystes de JP Morgan.

Pour les huit établissements étudiés dans cette note publiée lundi, ces coûts représenteraient en moyenne 2% de leurs dépenses annuelles. Comme ils s'étaleraient sur environ cinq ans, leur montant cumulé s'élèverait au final à 7,5 milliards de dollars (6,82 milliards de francs) sur l'ensemble de la période.

Risque de délocalisations

Pour Kian Abouhossein, analyste chez JP Morgan, les coûts seraient d'autant plus élevés en cas de scénario extrême, qui verrait la Grande-Bretagne ne pas parvenir à négocier avec l'UE des conditions quasiment équivalentes au «passeport» européen, qui permet aux banques d'exercer dans l'ensemble de l'UE. Dans un tel cas, les banques seraient contraintes de déménager des activités de Londres vers d'autres villes européennes et d'entreprendre des restructurations.

«Dans le scénario extrême, nous pensons que les banques d'investissement pourraient devoir créer des entités juridiques, déplacer du personnel et obtenir des autorisations d'exercer ainsi que des permis immobiliers en Europe. Une telle situation provoquerait inévitablement des augmentations significatives de coûts durant la période de transition», soutient Kian Abouhossein.

UBS et le Credit Suisse analysés

Le rendement des fonds propres de ces établissements serait alors abaissé à 6% en 2018, contre une prévision actuelle déjà basse à 6,5%, ce qui serait nettement inférieur à leur coût moyen du capital, qui grimperait à 14% en 2018, estime-t-il.

Les instituts bancaires européens étudiés sont UBS, Credit Suisse, Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas et Barclays. Côté américain, Goldman Sachs et Morgan Stanley ont été analysés.

(ats)

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