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Football«Une magnifique occasion de rebondir»

Après une année de galère à Sion, le milieu de terrain genevois Fabrizio Zambrella s'est engagé au Lausanne-Sport.

Mathieu Aeschmann
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Mathieu Aeschmann
Fabrizio Zambrella, 27 ans, rejoint à Lausanne des joueurs qu'il a bien connus par le passé: Fickentscher, Gabri et Sonnerat.

Fabrizio Zambrella, 27 ans, rejoint à Lausanne des joueurs qu'il a bien connus par le passé: Fickentscher, Gabri et Sonnerat.

Keystone

A moins de deux semaines de la reprise, le Lausanne-Sport reconstruit peu à peu l'axe de son milieu de terrain. En juin, Sanogo, Martin et Marazzi ont vidé leurs casiers; l'architecte Gabri se retrouvant bien seul au cœur du jeu vaudois. Alors, dans l'attente d'un milieu défensif musclé, l'arrivée de Fabrizio Zambrella – relayeur polyvalent et technique – offre de nouvelles cartes à Laurent Roussey.

«C'est quelqu'un que le staff voulait vraiment, confie le président Alain Joseph. Même après une année blanche, un bon joueur reste un bon joueur. A 27 ans, Fabrizio doit se relancer. Je suis convaincu qu'il peut livrer une très belle saison.» Pour y parvenir, l'ancien junior servettien, passé par Brescia et le PAS Giannina (Grèce), possède deux arguments de poids. Il retrouve à la Pontaise un coach qui lui avait fait confiance sous le maillot sédunois et veut prouver au football suisse que le traitement subi dernièrement en Valais relève de la pire injustice.

Puni par Constantin

«Je suis ravi de m'engager au LS, avouait-il hier. Après une saison sans match, je tiens là une magnifique occasion de rebondir. A moi de prouver que je n'ai rien perdu de mes qualités.» Ces qualités, Laurent Roussey les estime assez pour avoir aligné Fabrizio Zambrella à 16 reprises lors de l'automne 2011. Soit bien avant les fameux 36 points de pénalité, un prêt de six mois en Grèce et le début de cette troublante disgrâce. «A mon retour, le FC Sion a oublié de me qualifier. Puis j'ai été victime d'un veto présidentiel. Chaque entraîneur voulait me réintégrer au groupe, mais Christian Constantin s'y opposait. Si un coach ne me trouve pas assez fort, j'accepte ma mise à l'écart. Mais, là, les ordres venaient d'en haut et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi.»

Arrivé hier en fin de contrat dans le Valais, Fabrizio Zambrella peut enfin songer à se relancer. Reste à savoir à quelle vitesse? «Mentalement, c'était dur à vivre, admet-il. Par contre, je me suis beaucoup entraîné physiquement. Et, comme je n'ai pas coupé cet été, je me sens vraiment bien.» Avant de retrouver le parfum des matches (mercredi au Mont?), le néo-Lausannois regoûtera dès ce matin à la collégialité d'un vestiaire. «Faire partie d'un groupe, préparer le match du week-end, tout cela m'a énormément manqué. Je me réjouis de retrouver ces sensations.» Un plaisir encore renforcé par la perspective de côtoyer quelques têtes connues. «Il y a bien sûr le staff mais aussi Fickentscher, Gabri et Sonnerat. Autant de gars que j'ai hâte de revoir.» Dans sa tête et dans son cœur, c'est sûr, Fabrizio Zambrella est déjà pleinement lausannois.

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