Hockey sur glaceUne pépite de 16 ans au Championnat du monde M20
Le Canada a retenu Connor Bedard pour le tournoi qui se tiendra en Alberta. Le 19 décembre, le jeune jouera un match de préparation contre la Suisse.

- par
- Emmanuel Favre

Connor Bedard évolue avec les Pats de Regina en championnat.
Le 19 décembre, au Centrium de Red Deer, en Alberta, l’équipe de Suisse M20 fera face à l’un des probables futurs joueurs étoiles du hockey mondial. Avant d’amorcer le championnat du monde, la sélection de Marco Bayer défiera le Canada dans une rencontre de préparation.
Dans le camp de l’unifolié, il y aura le joueur de centre britanno-colombien Connor Bedard.
Un jeune homme de 16 ans. Seulement 16 ans.
Il rejoint six «monstres»
Il n’est d’ailleurs que le septième joueur canadien à forcer les portes de la sélection M20 à cet âge.
Les autres?
En 1978, Wayne Gretzky, devenu le meilleur compteur de l’histoire de la NHL.
En 1990, Eric Lindros, dont la carrière a été ralentie par les commotions cérébrales, mais qui a notamment été désigné MVP de la ligue professionnelle nord-américaine en 1995.
En 2000, Jay Bouwmeester, 1240 matches de saison régulière au compteur.
En 2000 encore, Jason Spezza, 1203 parties sur la fiche et toujours en activité.
En 2004, Sidney Crosby, la star mondiale du début du millénaire, auteur notamment du but de la victoire, en prolongation, lors de la finale des Jeux olympiques de 2010 contre les Etats-Unis.
En 2014, Connor McDavid, la star mondiale actuelle.
Est-ce à dire que Connor Bedard, qui sera éligible au repêchage 2023 de la NHL, sera bientôt la nouvelle étoile de son sport?
Il est trop tôt pour l’affirmer. Mais le début de sa trajectoire en a les atours.
A 15 ans, il a obtenu le statut de joueur exceptionnel et a pu s’aligner en West Hockey League (WHL, l’une des trois divisions juniors canadiennes) avec les Pats de Regina. Sa fiche: 15 matches, 28 points.
«A son âge, et c’est normal, il n’a pas dominé la ligue. Quand le jeu devenait physique, c’était un peu plus compliqué pour lui.»
A cette occasion, il a évolué dans la même ligue que Inaki Baragano, alors membre de la brigade défensive de Kamloops. Aujourd’hui à Rapperswil, le Vaudois a eu l’occasion d’observer la pépite. «Il est rapide, doté d’un excellent tir. Et il est hyper skillé. Son talent saute aux yeux. Mais, à son âge, et c’est normal, il n’a pas dominé la ligue. Quand le jeu devenait physique, c’était un peu plus compliqué pour lui.»
7 matches, 14 points au Mondial M18
Au printemps dernier, au Mondial M18 aux Etats-Unis, il a été crédité de 14 points (dont un goal contre la Suisse) en sept rencontres.
On aurait aimé obtenir l’avis de Marcel Jenni, sélectionneur de la Suisse M18, sur Bedard. Mais Swiss Ice Hockey n’a pas répondu à notre requête.
Au Mondial d’Edmonton et de Red Deer, où les spectateurs seront de retour dans les arénas et où les matches seront visionnés par des centaines de milliers de personnes au Canada, Bedard sera au centre de toutes les attentions. «Il fera face à une sacrée pression, résume Baragano. Mais je ne m’attends pas à ce qu’il produise énormément. Jouer contre des gars qui ont deux ou trois ans de plus que lui, surtout quand le niveau est élevé, n’est pas une tâche aisée.»
Depuis le début de la campagne 2021-2022, Bedard maintient une moyenne d’un point par sortie en WHL (24 matches, 24 points).