Une recruteuse présumée de l'EI arrêtée en Espagne
Une femme a été arrêtée mardi dans les îles espagnoles des Canaries, soupçonnée de recruter «des jeunes filles et des adolescentes» pour le compte du groupe Etat islamique.

Une recruteuse présumée de l'EI en Syrie a été arrêtée dans les îles Canaries en Espagne.
Elle recrutait des jeunes filles pour le compte de l'Etat islamique en Syrie. Cette jeune femme a été arrêtée à Arrecife, sur l'île de Lanzarote, au large de l'Afrique, «maintenait des contacts directs avec des membres de Daech (acronyme de l'EI) situés en Syrie», a expliqué le ministère de l'Intérieur espagnol dans un communiqué.
Elle est «accusée de recruter des jeunes filles et des adolescentes pour lesquelles elle organisait le voyage dans des zones contrôlées par l'organisation terroriste Daech», écrit-il.
Plusieurs cellules chargées de recruter des volontaires, dont des jeunes filles, prêts à partir dans des zones de conflit pour le compte de l'EI, ont été démantelées ces derniers mois en Espagne, en particulier dans les enclaves au Maroc de Melilla et Ceuta, seules frontières terrestres entre l'Europe et l'Afrique.
Le ministère de l'Intérieur avait annoncé le 12 mars l'arrestation de deux djihadistes présumés à Ceuta, soupçonnés d'appartenir à une cellule qui aurait pu commettre des attentats.
Cellule à Barcelone
Le 10 avril, une source judiciaire avait affirmé qu'une cellule démantelée deux jours plus tôt dans la région de Barcelone et la province de Tarragone (est), envisageait des enlèvements et des attentats dans le pays.
Une centaine d'Espagnols (116 au 5 juillet) ont rejoint les rangs de groupes djihadistes en Irak ou en Syrie, chiffre relativement faible par rapport aux centaines de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis dans ces pays, selon Madrid.
Les autorités craignent aussi des attentats en Espagne de personnes qui se sont radicalisées mais qui ne sont pas parties combattre.
Madrid a annoncé le 26 juin avoir placé le pays en état d'alerte antiterroriste de niveau 4 sur 5, un niveau jamais atteint depuis les attentats du 11 mars 2004 qui ont fait 191 morts et 2000 blessés, en raison d'un «risque élevé d'attentat», selon le ministre de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz.