SuisseVerre autorisé pour les pompiers en congé
La limite d'alcoolémie sera moins sévère pour les soldats du feu volontaires et les agriculteurs au volant.

Le Conseil fédéral a accepté les modifications du Parlement.
Dès janvier, les pompiers en congé et les agriculteurs ne seront plus tenus de se priver totalement d'alcool pour éviter tout risque au volant. Comme l'a demandé le Parlement, les règles seront allégées. Le Conseil fédéral les a adoptées mercredi.
Depuis 2014, il est interdit de conduire sous l'influence de l'alcool si l'on transporte des marchandises dans un poids lourd. Cette règle s'applique aussi aux pompiers au volant d'un camion tonne-pompe rempli de mousse d'extinction. Or elle pose problème.
Service
En cas d'imprévu, il faut en effet mobiliser des personnes qui ne sont pas en service. Et si elles ont bu un verre, elles devraient renoncer à venir. D'où des problèmes à recruter du personnel en cas d'interventions imprévues.
Comme le demande la motion de Bernhard Guhl (PBD/AG), l'alcoolémie limite sera donc fixée à 0,5 pour mille pour le personnel appelé à conduire dans le cadre d'interventions de sauvetage et qui n'est ni en service, ni de permanence le jour dit. Outre les pompiers, cette exception concerne les policiers, les douaniers ainsi que les membres de la protection civile et du service de santé.
Agriculteurs
Un autre allègement est prévu pour les paysans. Actuellement, ces derniers sont soumis dans leur travail de tous les jours à des limites d'alcoolémie qui varient selon le véhicule et son utilisation. Or ils circulent généralement à faible allure et ne représentent pas un risque particulier.
Dès janvier, l'interdiction de conduire sous l'influence de l'alcool (soit dès un taux de 0,1 pour mille) ne sera pas applicable aux véhicules dont la vitesse maximale par construction n'excède pas 45 km/h, qu'ils soient agricoles ou non. L'exception vaudra aussi pour les conducteurs de camions assimilés à des véhicules automobiles de travail.
Enfin, les contributions d'assurances qui financent le Bureau national d'assurance et le Fonds national de garantie ne seront plus forfaitaires. Elles seront calculées selon les règles actuarielles. Le schéma de calcul devra être approuvé par l'Autorité de surveillance des marchés financiers FINMA.