demandeVers une aide sociale à l'échelle nationale?
Le système actuel très imprégné de fédéralisme est insatisfaisant, a déclaré le président de la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS) Walter Schmid lors d'une conférence de presse jeudi à Berne.

Les préoccupations de Walter Schmid (à gauche) ont été relayées au Conseil national.
La CSIAS demande une loi sur l'aide sociale à l'échelle nationale. Les prestations de l'aide sociale sont réglées aujourd'hui par les cantons et les communes et peuvent varier. Les normes édictées depuis 50 ans par la CSIAS ne sont que des recommandations aux autorités locales.
Les préoccupations de Walter Schmid ont été relayées au Conseil national. En septembre dernier, les députés ont adopté à une confortable majorité une motion demandant une harmonisation des pratiques cantonales. Le sujet doit encore être approuvé par le Conseil des Etats.
«L'aide sociale doit obtenir le même statut que l'AVS ou l'AI», a soutenu M. Schmid. Les normes de la CSIAS ont été mises en œuvre de manière assez satisfaisante, reconnaît-il.
Plusieurs communes ont organisé leur aide sociale de manière professionnelle, mais d'autres pourraient encore améliorer leurs structures. «Les bénéficiaires ont droit à un encadrement professionnel dans toute la Suisse», a-t-il ajouté.
Seuil de pauvreté
Selon l'Office fédéral des statistiques, le seuil de pauvreté se situait en 2010 à un revenu de 2500 francs par mois pour une personne et 4000 pour une famille de deux adultes et deux enfants âgés de moins de 14 ans.
Une personne seule a droit selon les directives de la CSIAS à 986 francs en 2013. Cette aide doit couvrir ses besoins en nourriture, vêtements, chauffage et transports. Les loyers et les frais de santé ne sont pas compris. En Suisse, 235'000 personnes sont au bénéfice de l'aide sociale.