AutomobilismeVerstappen-Hamilton: la requête de Red Bull rejetée
La FIA n’a pas donné suite à la demande de l’écurie autrichienne, qui voulait une sanction exemplaire contre le Britannique après le GP de Grande-Bretagne.

L’accident entre Hamilton (à g.) et Verstappen, au GP de Grande-Bretagne.
La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a rejeté jeudi la requête de Red Bull, qui estimait insuffisante la pénalité infligée au pilote Mercedes Lewis Hamilton après son accrochage avec Max Verstappen lors du Grand Prix de Grande-Bretagne.
L’accident du premier tour à Silverstone avait coûté l’abandon au pilote néerlandais de Red Bull alors que Hamilton s’était imposé. Verstappen, actuellement leader du championnat du monde, avait dû se rendre le jour même à l’hôpital pour passer des examens médicaux, qui avaient été rassurants.
La direction de course avait sanctionné de 10 secondes Hamilton, pas assez pour le priver de la victoire finale devant son public. Mardi, Red Bull a en conséquence demandé un réexamen de cette sanction jugée insuffisante.
Données insuffisantes
Mais l’écurie autrichienne n’a apporté aucun «élément nouveau, significatif et pertinent» susceptible de justifier un réexamen de la décision prise pendant la course, a estimé la FIA, s’appuyant sur son code sportif international.
Après la demande de Red Bull, les deux écuries étaient convoquées jeudi en Hongrie, avant le 11e Grand Prix de la saison ce week-end. Red Bull a notamment présenté des données GPS afin de prouver que le dépassement de Hamilton au virage 9 devait être plus sévèrement sanctionné.
Cela n’a pas suffi pour sanctionner davantage le Britannique et le priver a posteriori de sa 99e victoire en F1.
Vive réaction de Mercedes
Si le dossier est bouclé du côté des officiels, la guerre des mots s’est poursuivie jeudi, avec une vive réaction de Mercedes à cette requête rejetée de l’écurie concurrente.
«En plus de clore cet incident, nous espérons que cette décision marquera la fin d’une tentative concertée par l’encadrement de Red Bull Racing de ternir le nom et l’intégrité sportive de Lewis Hamilton, y compris dans les documents soumis pour leur requête infructueuse», écrit Mercedes dans un communiqué.
La brouille promet de se poursuivre sur la piste du Hungaroring entre les deux premiers du championnat, qui ont également planté le décor à coups de piques en conférence de presse jeudi.
Le combat continue
Si physiquement tout va bien pour Verstappen, qui a participé à une course d’e-sport de vingt-quatre heures sur simulateur en pilotant lui-même 8 h 30, Silverstone a visiblement marqué un tournant dans sa relation avec Hamilton.
«Ce n’est pas comme ça que l’on fête ce genre de victoire, (…) jamais je ne me comporterais ainsi», a-t-il affirmé, estimant que cet épisode avait «révélé comment ils (Mercedes) sont vraiment».
Hamilton a continué de nier toute faute, en piste ou en dehors: «Je ne pense pas que notre comportement était irrespectueux. Je l’ai vu sortir de sa voiture, il avait l’air bien, et je n’étais pas au courant» de sa visite à l’hôpital.
«C’était mon Grand Prix national, l’émotion était si forte, c’était une célébration spontanée, rien de calculé, juste un sentiment incroyable de joie, d’avoir pour ce moment mémorable tous ces supporters», a-t-il poursuivi.
«J’ai appelé Max pour vérifier qu’il allait bien et lui dire que le respect marquait toujours notre relation. Évidemment, ce n’est peut-être pas réciproque, mais ce n’est pas grave», a-t-il conclu.