Crise au Chili: Violents heurts dans le centre de Santiago

Actualisé

Crise au ChiliViolents heurts dans le centre de Santiago

La police a riposté vendredi à des manifestants dans la capitale chilienne à coups de jets d'eau et de gaz lacrymogène.

1 / 39
De violents affrontements ont eu lieu vendredi entre protestataires et forces de l'ordre à Santiago. (Samedi 7 mars 2020)

De violents affrontements ont eu lieu vendredi entre protestataires et forces de l'ordre à Santiago. (Samedi 7 mars 2020)

Keystone
De violentes manifestations anti-gouvernementales et des heurts avec la police se sont produits dimanche dans la ville chilienne de Viña del Mar au moment où s'ouvrait un festival international de la chanson. (23 février 2020)

De violentes manifestations anti-gouvernementales et des heurts avec la police se sont produits dimanche dans la ville chilienne de Viña del Mar au moment où s'ouvrait un festival international de la chanson. (23 février 2020)

AFP
Deux manifestations ont été organisées à Santiago l'une favorable à l'adoption d'une nouvelle Constitution et l'autre réclamant le maintien de celle en vigueur au Chili, confronté à une grave crise sociale. (Dimanche 16 janvier 2020)

Deux manifestations ont été organisées à Santiago l'une favorable à l'adoption d'une nouvelle Constitution et l'autre réclamant le maintien de celle en vigueur au Chili, confronté à une grave crise sociale. (Dimanche 16 janvier 2020)

AFP

De violents affrontements entre policiers et manifestants ont éclaté vendredi dans le centre de Santiago du Chili, selon des journalistes de l'AFP sur place, alors que le pays est secoué depuis deux mois par une profonde crise sociale.

Des incidents ont notamment éclaté aux alentours de la Plaza Italia, haut lieu de la contestation, qui avait été bouclée et occupée en grand nombre par les forces anti-émeutes pour empêcher toute manifestation.

«Nous voulons que les droits des personnes qui circulent et qui vivent dans le secteur de la plaza Italia cessent d'être bafoués» et «protéger les citoyens contre les actes violents», avait affirmé l'intendant (préfet) de Santiago, Felipe Guevara, pour justifier l'interdiction des rassemblements.

Gaz lacrymogène

Cela n'a pas empêché plusieurs groupes de protestataires, principalement des jeunes, de tenter d'accéder à la place, la police ripostant à coups de jets d'eau et de gaz lacrymogène. Après une heure d'affrontements, les manifestants ont renversé les barrières métalliques qui bloquaient l'accès à la place et ont débordé les forces de l'ordre, qui ont dû se replier vers les rues avoisinantes.

Un autre groupe de manifestants a marché vers le palais gouvernemental de La Moneda, où ils ont lancé des pierres sur la police qui les a dispersés à l'aide de gaz lacrymogène. Le mouvement de contestation sociale qui secoue le Chili depuis le 18 octobre est le plus grave depuis le retour de la démocratie en 1990. Il a fait 24 morts et des milliers de blessés.

Une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale a été le détonateur de cette fronde sociale inédite contre le gouvernement du président Sebastian Piñera. Malgré la suspension de la mesure, le mouvement s'est amplifié, nourri par le ressentiment face aux inégalités sociales.

(AFP)

Ton opinion