Euro 2020 - Vladimir Petkovic rassure, blague et confirme son gardien No 2

Publié

Euro 2020Vladimir Petkovic rassure, blague et confirme son gardien No 2

A quelques heures de l’entrée en lice de la Suisse à l’Euro, contre le Pays de Galles à Bakou, le sélectionneur national a donné une conférence de presse qui lui ressemble.

Robin Carrel
par
Robin Carrel
(Bakou)
Le «Mister» n’a pas encore les yeux à St-Pétersbourg.

Le «Mister» n’a pas encore les yeux à St-Pétersbourg.

AFP

Un capitaine qui va chez le coiffeur et le tatoueur juste avant de décoller pour Bakou, un Steven Zuber qui va au restaurant lors des quelques heures de repos avant le grand départ... Il y a aussi les incertitudes autour de l'avenir en club d'une petite dizaine d'éléments. Et puis dorénavant, c'est l'avenir du sélectionneur, dont il est question.

L'équipe de Suisse a réussi sa préparation à l'Euro 2020 et arrive en légère favorite selon les bookmakers, face au Pays de Galles, samedi à 17 heures en Azerbaïdjan (15 heures en Suisse). Mais elle a laissé quelques doutes en route, quelques petits cailloux dans ses chaussures de foot, à la veille de défier l'adversaire, sur le papier, le plus abordable de sa poule A.

«J’ai entendu la rumeur aussi.»

Vladimir Petkovic

«Je ne veux absolument pas évoquer mon avenir ici, pendant l'Euro, a coupé Granit Xhaka, le premier à passer sur le podium des conférences de presse au Stade olympique de Bakou. Je suis à 100% avec l'équipe nationale et c'est ainsi. Vous apprendrez le reste quand on aura terminé notre parcours. Ca ne me distrait pas, moi. Je suis concentré et j'espère qu'on fera de belles performances.»

Le «Mister», sous contrat avec l'Assocation suisse de football jusqu'au lendemain de la Coupe du monde au Qatar, serait courtisé par le Zénith St-Pétersbourg. Le champion d'un pays dont le Tessinois parle la langue, pour l'avoir apprise dans sa jeunesse, et qui a des moyens importants à sa disposition. «J'ai entendu cette rumeur aussi», a noyé le «Mister», avant de blaguer sur la commission que prendrait le journaliste qui en a parlé pour avoir établi le contact.

Malgré ces petites anicroches, Petkovic est très confiant avant cette première échéance décisive: «De ce que j'ai vu ces derniers jours et aujourd'hui encore, on a pu voir qu'il y avait un peu de nervosité et d'attente. Pour moi, l'équipe est prête et c'est une très bonne chose. Ce qu'on a fait récemment nous donne le moral mais aussi la confiance de pouvoir jouer contre tout le monde en imposant notre jeu.»

Le sélectionneur a en revanche enlevé un pion dans le jeu médiatique. Confronté à un éventuel forfait de Yann Sommer dont la conjointe va bientôt enfanter (pendant le déplacement à Rome?), il a officialisé sa hiérarchie parmi ses portiers, avec le gardien de Mönchengladbach en No 1, évidemment. Derrière lui, ce sera, dans l'ordre, Yvon Mvogo d'abord et Jonas Omlin ensuite.

Pour le reste, Vladimir Petkovic a estimé qu’«on parle un peu trop de l'avenir... «Nous, on reste concentrés sur la toute première phase de ce championnat d’Europe. On veut gagner les trois points contre le Pays de Galles et ce sera l'occasion de se qualifier quasiment pour le prochain tour. Car ce serait une sacrée déception de ne pas en être...»

Yvon Mvogo, estampillé No 2.

Yvon Mvogo, estampillé No 2.

AFP

Un bon moment donc pour «marquer l'histoire», comme l'a dit Granit Xhaka? «Ce n’est, en tous cas, pas un fardeau d’oser rêver, a ajouté le coach. Il faut y croire, quand on a les arguments pour le faire, et c’est notre cas. Demain, on peut écrire une page seulement, mais notre histoire a encore beaucoup de feuilles à remplir. Il faut d'abord bien commencer notre voyage, contre le Pays de Galles.» En espérant un «happy end».

Ton opinion