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Justice françaiseVol de diamants à Bruxelles: un suspect sera extradé

Soupçonné d'avoir participé au vol de 50 millions de dollars de diamants à bord d'un avion suisse sur le tarmac sur l'aéroport de Bruxelles, un Français a comparu jeudi matin à Metz. Les juges ont validé son extradition.

Le spectaculaire vol de 50 millions de dollars de diamants s'était déroulé en février dernier à bord d'un avion suisse sur le tarmac de Bruxelles.

Le spectaculaire vol de 50 millions de dollars de diamants s'était déroulé en février dernier à bord d'un avion suisse sur le tarmac de Bruxelles.

ARCHIVES, Keystone

La justice française a validé jeudi l'extradition vers la Belgique du Français soupçonné d'avoir participé au spectaculaire vol de 50 millions de dollars de diamants à bord d'un avion suisse sur le tarmac de Bruxelles en février. Mais ses avocats ont annoncé un pourvoi en cassation, suspensif de cette décision.

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Metz «passe outre le refus de M. B. et accède à la demande d'extradition vers les autorités belges», a déclaré le président de la chambre d'instruction, Jean-Yves Le Mariller.

Les avocats de M. B. ont annoncé qu'ils allaient se pourvoir en cassation, ce qui pourrait repousser de quinze jours une extradition effective. Selon l'un d'eux, Me Dominique Rondu, la récente remise en liberté d'un des suspects par les autorités genevoises poserait notamment problème.

«Comme une récompense...»

Cet homme d'affaires suisse, interpellé le 7 mai au cours d'une vaste opération policière menée en France, Suisse et Belgique, serait à l'origine des principales accusations pesant aujourd'hui sur M. B..

Sa remise en liberté, «que M. B. voit comme une récompense contre les accusations qu'il a portées contre lui, ne garantit pas les conditions d'une confrontation» équitable, a estimé Me Rondu.

Âgé de 43 ans, M. B. est le seul Français à avoir été arrêté dans le cadre de cette affaire, dans laquelle au moins huit personnes seraient impliquées. Sous le coup d'un mandat européen depuis le 13 mai il continue à nier toute participation à cette spectaculaire attaque.

Il a déjà été poursuivi en France pour des faits de «délinquance astucieuse», d'escroquerie et de faux, et condamné à plusieurs reprises à des peines de prison.

Recel et blanchiment

Le suspect suisse, libéré vendredi dernier, avait quant à lui reçu des diamants d'une connaissance soupçonnée d'avoir participé au braquage. Il reste suspecté de recel et de blanchiment mais sa détention n'est plus justifiée.

L'avocat de cet homme d'affaires avait été interpellé en même temps. Son client lui avait remis la clé d'un local dans lequel la police genevoise a découvert des pierres précieuses. L'avocat avait été libéré neuf jours plus tard, innocenté par tous les témoins, selon son défenseur. Il reste aussi suspecté de recel et de blanchiment.

Cagoules et uniformes de policiers

Le 18 février, deux véhicules noirs équipés de gyrophares bleus avaient enfoncé la clôture d'un chantier pour pénétrer sur le tarmac de l'aéroport de Bruxelles et rejoindre un fourgon de transport de fonds au pied d'un avion de la compagnie d'Helvetic Airways qui s'apprêtait à décoller pour Zurich.

Huit hommes armés de fusils mitrailleurs, encagoulés et porteurs d'uniformes de policier, avaient braqué les pilotes de l'avion et les transporteurs de la Brink's, sans tirer un coup de feu. Puis, forçant les portes de la soute, ils avaient extrait 120 colis contenant principalement des diamants, d'une valeur estimée à environ 50 millions de dollars (soit environ 48,5 millions de francs).

(ats)

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