TensionsWashington dément toute ingérence au Venezuela
Les Etats-Unis ont assuré jeudi qu'ils ne s'ingéraient pas dans une éventuelle transition politique, alors que l'état de santé du président Hugo Chavez, atteint d'un cancer, suscite de nombreuses interrogations.

Le président Hugo Chavez
La porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland, a reconnu que Washington entretenait des contacts avec des «Vénézuéliens de tous les bords politiques». Mais «toute transition politique au Venezuela doit être le fruit de décisions prises par les Vénézuéliens», a-t-elle affirmé, assurant qu'il n'y avait pas de «solution fabriquée aux Etats-Unis» pour ce pays.
Victoria Nuland n'a toutefois pas précisé quels responsables américains menaient ces contacts.
Hugo Chavez a été hospitalisé pour la quatrième fois il y a trois semaines à Cuba pour traiter un cancer dans la zone pelvienne détecté en juin 2011. Après plusieurs semaines de doutes et de forts signes d'inquiétude, l'opposition politique a demandé la «vérité» sur l'état de santé de Chavez alors que des dirigeants se sont réunis à Cuba, admettant que son rétablissement était difficile.
Dirigeant férocement anti-américain, Hugo Chavez a été réélu le 7 octobre et son nouveau mandat de six ans est censé débuter la semaine prochaine, le 10 janvier, mais rien ne permet de l'affirmer aujourd'hui.
«Le message que nous envoyons aux Vénézuéliens de tous bords est que toute transition doit être démocratique, constitutionnelle, ouverte, transparente, légale au sein du système vénézuélien, et qu'elle soit décidée par les Vénézuéliens», a insisté Victoria Nuland.
Elle a fait état d'inquiétudes de plus en plus vives à propos d'un manque de transparence concernant la santé de Chavez, mais elle a précisé que le département d'Etat américain ne pouvait pas partager d'information à ce sujet.
Le président bolivien Evo Morales a jugé mercredi «très préoccupant» l'état de santé du président vénézuélien Hugo Chavez.