Syrie: Washington livre toujours des armes aux Kurdes

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SyrieWashington livre toujours des armes aux Kurdes

Le Pentagone affirme continuer à envoyer des armes aux Kurdes pour lutter contre l'EI en Syrie et en informer régulièrement Ankara.

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Amnesty International a accusé lundi le régime syrien et son allié russe de «crimes de guerre», après avoir documenté 18 attaques menées au cours de l'année passée contre des écoles et des centres médicaux du nord-ouest de la Syrie. (10 mai 2020)

Amnesty International a accusé lundi le régime syrien et son allié russe de «crimes de guerre», après avoir documenté 18 attaques menées au cours de l'année passée contre des écoles et des centres médicaux du nord-ouest de la Syrie. (10 mai 2020)

AFP
Les batteries antiaériennes syriennes ont intercepté lundi des frappes israéliennes dans le nord du pays, a affirmé l'agence de presse officielle Sana. (4 mai 2020 - Image d'archive)

Les batteries antiaériennes syriennes ont intercepté lundi des frappes israéliennes dans le nord du pays, a affirmé l'agence de presse officielle Sana. (4 mai 2020 - Image d'archive)

AFP
Des hélicoptères «israéliens» ont tiré des missiles sur le Sud de la Syrie, ont indiqué les médias étatiques syriens dans la nuit de jeudi à vendredi. (1er mai 2020)

Des hélicoptères «israéliens» ont tiré des missiles sur le Sud de la Syrie, ont indiqué les médias étatiques syriens dans la nuit de jeudi à vendredi. (1er mai 2020)

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Les Etats-Unis continuent d'équiper les forces kurdes en armes et en véhicules pour qu'elles luttent contre le groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est syrien, malgré l'établissement d'une zone de sécurité à la frontière turque, a indiqué mercredi un responsable du Pentagone.

«Nous continuons à fournir des armes et des véhicules tout à fait adaptés aux besoins» des Forces démocratiques syriennes (FDS), a déclaré Chris Maier, directeur du groupe de travail sur la lutte contre l'EI au ministère américain de la Défense. «Nous sommes tout à fait transparents au sujet de ces livraisons», a ajouté Chris Maier au cours d'une conférence de presse. «Nous informons la Turquie mensuellement de la nature de ces armes et de ces véhicules».

Les FDS sont des combattants arabes et kurdes sur lesquels les Occidentaux se sont appuyés pour déloger l'EI du nord-est de la Syrie, et c'est sur eux que Washington compte pour empêcher une résurgence des djihadistes dans cette région.

«Mécanisme de sécurité»

La composante kurde de cette coalition, les Unités de protection du peuple (YPG), est considérée par Ankara comme un «groupe terroriste», et la Turquie a exigé de Washington l'établissement d'une «zone de sécurité» à sa frontière pour s'en protéger.

Faisant le point sur les progrès réalisés en ce sens, Chris Maier, qui a préféré parler d'un «mécanisme de sécurité», a indiqué que cinq survols en hélicoptère de la région avaient déjà été menés conjointement par les militaires turcs et américains et qu'une première patrouille commune au sol avait eu lieu le 8 septembre. En outre, plusieurs fortifications kurdes ont été retirées, et des combattants kurdes ont été déplacés pour être remplacés par des combattants arabes, même s'«il y a encore des membres des YPG dans la zone», a-t-il noté.

Pas de retour forcé des réfugiés

«Le retrait de fortifications ne doit pas forcément être considéré comme une chose qui affaiblit la sécurité du nord-est syrien», a-t-il assuré, bien que la Turquie ait plusieurs fois menacé d'une action militaire unilatérale contre les forces kurdes. «Nous sommes convaincus (...) que l'hypothèse d'une incursion turque en Syrie est nettement moins probable», a-t-il ajouté.

Questionné sur le retour possible de réfugiés dans cette zone, souhaité par Ankara, Chris Maier a souligné que les Etats-Unis n'accepteraient pas de retour forcé. «La position américaine reste que notre objectif est un retour des réfugiés sûr, volontaire, digne et informé», a-t-il dit. Cela ne pourra se faire qu'avec «le soutien de l'ONU et d'autres ONG» et «en conjonction avec la Turquie et nos partenaires en Syrie», a-t-il ajouté.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que 2 à 3 millions de réfugiés syriens se trouvant en Turquie ou en Europe pourraient être réinstallés en Syrie si la «zone de sécurité» qu'il souhaite créer dans le nord du pays se concrétisait.

(AFP)

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