Guerre en SyrieWashington ne s'engage pas à attendre le rapport de l'ONU
Au lendemain d'un G20 coupé en deux sur des frappes en Syrie, le secrétaire d'Etat américain John Kerry est en tournée éclair en Europe pour tenter d'élargir le soutien international au projet de Washington.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a signifié samedi à Vilnius à ses homologues européens que les Etats-Unis ne s'étaient pas engagés à attendre le rapport de l'ONU sur les armes chimiques en Syrie avant d'éventuellement frapper Damas, a indiqué un responsable américain.
Au cours d'une réunion avec les 28 ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE, M. Kerry «a indiqué qu'il ferait état devant l'équipe (du Conseil) de sécurité nationale, soit le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, des recommandations de certains des membres de l'UE d'attendre les résultats de l'inspection de l'ONU», a expliqué à l'AFP ce responsable du département d'Etat.
Mais le chef de la diplomatie américaine a «également dit clairement que les Etats-Unis n'avaient pas décidé d'attendre» ce rapport pour éventuellement agir, a précisé ce diplomate présent dans la salle de négociations dans la capitale lituanienne.
John Kerry a tenté samedi de convaincre l'Union européenne d'appuyer l'idée de frappes sur la Syrie, au lendemain d'un G20 où le président Barack Obama n'a pas réussi à obtenir un large soutien sur ce projet. La plupart des 28, à l'exception de la France et du Danemark, sont très réticents, voire opposés, à une action militaire.