Jeu vidéo«Watch dogs 2» au coeur d'une polémique à 9 couches
Un gamer découvre un sexe qu'on se saurait voir dans le nouveau jeu d'Ubisoft et provoque une réaction en chaîne.
- par
- Jean-Charles Canet

L'image partagée sur PlayStation 4 (ici recadrée) qui a provoqué la réaction en chaîne.
Première couche dans le mille-feuille du scandale, un ou une employée ayant travaillé sur «Watch Dogs 2», grosse production vidéoludique conçue dans les studios d'Ubisoft (sortie officielle le mardi 15 novembre 2016 sur Xbox One et PS4), modélise un sexe sous les vêtements d'un ou plusieurs avatars numériques qui animent l'immense aire de jeu.
Deuxième couche dans le mille-feuille du scandale, un gamer qui a pu se procurer le jeu quelques jours à l'avance tue «accidentellement» cet avatar numérique. Il découvre dimanche dernier l'origine du monde sous la jupe du corps allongé dans une position révélatrice .
Troisième couche dans le mille-feuille du scandale, il partage sa découverte sur les réseaux sociaux en utilisant l'outil idoine intégré dans l'interface de la PlayStation 4 de Sony.
Quatrième couche dans le mille-feuille du scandale, Sony bannit son client pour cause de violation du code de conduite (diffusion de contenu adulte ou de nature sexuelle). Pendant une semaine, il n'a plus aucun accès aux fonctions en ligne de son compte.
Cinquième couche dans le mille-feuille du scandale, le gamer lésé s'épanche sur les réseaux et la nouvelle fait le tour des médias spécialisés.
Sixième couche dans le mille-feuille du scandale, Sony fait passer le bannissement à un mois.
Septième couche dans le mille-feuille du scandale, via un mail envoyé au site Polygon, Ubisoft présente ses excuses pour avoir laissé passer ce détail trop explicite même pour un jeu catégorisé «pour adulte». Il indique vouloir mettre en ligne un patch pour chasser les organes génitaux de ses terres. L'éditeur précise vouloir travailler avec Sony et Microsoft pour faire en sorte que les vidéos et images de leurs jeux puissent continuer à être diffusées via les outils de partage intégrés, et ce dans le respect des règlements.
Huitième couche dans le mille-feuille du scandale, le gamer banni annonce sur son compte Twitter que Sony est finalement revenu sur sa décision. «Nous avons gagné» commente-t-il, tout en relevant que le géant nippon s'est jusqu'ici bien gardé d'admettre une erreur de sa part.
Neuvième couche dans le mille-feuille du scandale, un gamer tombe, toujours dans «Watch Dogs 2», sur un autre avatar, masculin cette fois, en train, semble-t-il, d'uriner contre un mur en tenue d'Adam. En écartant bien les yeux, on peut apercevoir sa virgule. La vidéo circule déjà un peu partout. Faux, bug ou audace assumée dans un jeu catégorisé «Pour adulte»? S'il passe par un service intégré aux consoles, le partageur sera-t-il banni?
A suivre.
Epilogue: pendant ce temps à Corcelles-le-Jorat (VD), un gamer découpe en rondelle son adversaire en terminant par la tête qui se détache dans une gerbe de sang. Douze de ses «amis» virtuels regardent la vidéo de ses exploits, certains le félicitant pour la belle technicité de son geste.