Europe: WhatsApp suspend des partages de données

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EuropeWhatsApp suspend des partages de données

La messagerie avait annoncé en août qu'elle transmettrait des informations avec Facebook à des fins publicitaires.

Les Etats membres de l'UE avaient fait part de leurs inquiétudes fin octobre.

Les Etats membres de l'UE avaient fait part de leurs inquiétudes fin octobre.

Archives, Reuters

La messagerie mobile WhatsApp a cessé temporairement en Europe de partager des informations avec sa maison mère Facebook à des fins publicitaires, a indiqué mardi une source proche du dossier. La décision a été prise après des discussions avec les autorités européennes.

Cette suspension concerne le partage de données des utilisateurs européens de WhatsApp, qui auraient pu être utilisées notamment pour des produits ou de la publicité ciblée sur le réseau Facebook, a précisé la source. La décision doit permettre d'examiner en détail les inquiétudes manifestées par ces dernières, a-t-elle précisé.

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WhatsApp avait modifié cet été ses conditions d'utilisation, disant notamment préparer le terrain à l'envoi d'alertes utiles par des entreprises (en cas d'usage frauduleux de cartes bancaires ou de retard d'avion par exemple).

Elle avait toutefois aussi annoncé par la même occasion qu'elle allait se mettre à partager des informations avec Facebook à des fins publicitaires, ce qui lui avait valu beaucoup de critiques en Europe.

Consentement du consommateur

Le groupe G29, qui réunit les autorités nationales de protection de données des différents Etats membres de l'UE, avait officiellement fait part de ses inquiétudes fin octobre.

Dans deux courriers adressés à Facebook et à sa filiale, le G29 demandait à WhatsApp «d'arrêter le partage des données de ses utilisateurs jusqu'à ce que les garanties juridiques appropriées puissent être apportées».

Le partage d'information est désormais réalisé «pour des finalités qui n'étaient pas inclues dans les conditions d'utilisation et la politique de confidentialité au moment où les actuels utilisateurs ont souscrit au service WhatsApp», notait le G29, qui s'inquiétait en conséquence de «la validité du consentement de l'utilisateur».

Avant d'être rachetée par Facebook en 2014, la messagerie WhatsApp avait fait un argument commercial de l'absence de publicité sur son service et du fait qu'elle ne collectait pas d'informations sur ses utilisateurs.

(ats)

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