tennisWimbledon - Djokovic se sort du piège Anderson en 8e
Le N.1 mondial serbe Novak Djokovic s'est sorti mardi dans la douleur du piège tendu dès lundi par le Sud-Africain Kevin Anderson en 8e de finale à Wimbledon (6-7 (8/6), 6-7 (8/6), 6-1, 6-4, 7-5).
Mené deux sets à rien, le tenant du titre, qui affrontera le Croate Marin Cilic (9e) en quart, avait vu son match interrompu lundi par la nuit alors qu'il venait juste d'égaliser. "Il a vraiment très bien servi, a-t-il réagi après sa victoire. C'était peut-être le match le plus difficile à Wimbledon de ma carrière. Kevin était très agressif. J'ai essayé de défendre mais je n'ai eu que quelques opportunités. Cela donne de la confiance pour le prochain match. Même si cela a été difficile. Mais j'ai réussi à passer". "C'était bien de jouer une heure de plus, mais c'était bien plus difficile qu'une séance d'entraînement. Je n'appellerais pas vraiment cela une séance d'entraînement", a-t-il poursuivi au bout de 3 heures 47 d'efforts intenses, dont une petite heure au 2e essai. Encore en difficulté mardi dans le 5e set, Djokovic, qui a montré de manifestes signes d'agacement, a pointé les doigts au ciel et s'est signé à la sortie, a fait le break à 5-5 avant de conclure sur son service. Anderson, avait également eu plus tôt une balle de break pour mener 3-1, mais il n'a pu la convertir. "Nole", qui vise la passe de trois à Londres et un 9e titre en Grand Chelem, disputera donc bien son 25e quart d'affilée en Majeurs depuis sa sortie à Roland-Garros en 2009. A 29 ans, le 14e joueur mondial n'a, lui, toujours pas atteint les quarts d'un des tournois les plus prestigieux alors que plus aucun Sud-Africain n'est apparu à ce niveau depuis Wayne Ferreira en 2003. Agressé par Anderson qui a pris tous les risques et s'est montré efficace au service, Djokovic n'avait pu se détacher comme à son habitude et il avait concédé les deux premiers sets au jeu décisif avant de se mettre rapidement dans sa zone de confort au 3e. Dans le 4e, les coups d'éclat du Sud-Africain sont devenus plus sporadiques et Djokovic avait singulièrement haussé son niveau, semblant prendre la mesure de son adversaire même s'il continuait de réaliser quelques fautes directes inhabituelles. Cette prestation inachevée de sa part est pourtant d'autant plus surprenante que, depuis son unique revers contre Anderson en 2008, l'année de son dernier Wimbledon sans quart, Djokovic avait aligné quatre victoires sans lui offrir le moindre set, dont une nette et sans bavure ici-même au 2e tour en 2011. cd/pcz