Test: «Wolfenstein II», une kolossale dérision

Etats-Unis, dans les années 60. Aidé par la maitrise d'une technologie extraterrestres, les nazis ont triomphé. Ils occupent le monde et les Etats-Unis en particulier dans lesquels subsistent des poches de résistances. La répression est impitoyable et l'espoir de renverser le régime est mince. Un héros lourdement armé va pourtant y contribuer. Il a commencé son grand oeuvre dans «Wolfenstein - The New Order», il les poursuit dans «Wolfenstein II - The New Colossus» qui commence exactement là où le premier épisode s'était achevé. Et ça commence assez mal pour le gros bras grièvement blessé. Le voilà contraint d'effectuer ses premiers combats en... fauteuil roulant. Une combinaison high-tech résoudra assez vite ce menu problème de locomotion.

Cette ouverture dévoile deux choses: «Wolfenstein II» est un jeu lourd, qui fait les choses pesamment avec une grosse couche d'humour sadique qui choquera le bourgeois et ravira l'amateur de mauvais genre. Il le fait bien, aidé par une réalisation technique époustouflante et un gameplay très solide, un poil à l'ancienne (sans barre de vie qui se régénère automatiquement). Mais ce qui différencie cette suite de reboot (on en aura jamais fini avec «Wolfenstein»), c'est son côté encore plus décomplexé autant dans le décompte de nazis à faire passer dans l'autre monde que dans la grandiloquence de certains passages.

Pour notre part, sans doute parce que pas totalement séduit par le mauvais esprit qui souffle au-dessus de la marmite, on se lasse assez vite de cette succession de séances de tirs et de terreurs mécaniques. Cela dit, les passages les plus croquignolets valent le détour pour les gamers habiles et dotés autant d'un solide sens de la dérision que d'un estomac bien accroché.

«Wolfenstein II - The New Colossus» est disponible sur Xbox One, PlayStation 4 et Windows sur PC.