Hockey sur glaceZenhäusern retient les deux points de gagnés
FR Gottéron a subi l'égalisation (4-4) à 40 secondes du gong final, avant de gagner à Davos aux tirs au but. Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide? Parole au coach.
- par
- Fredéric Lovis
- Davos
Gerd Zenhäusern retient les deux points de gagnés.
«Je retiens les deux points de gagnés, quand même. Personne n'avait misé sur Gottéron. Du coup, on peut parler comme ça, même si on était à 40 secondes de récolter la totalité de la mise.»
Telle est la réponse, à chaud, de Gerd Zenhäusern au terme d'une première sortie couronnée de succès à Davos. Mais, en perfectionniste, le technicien ne saurait s'en contenter pleinement. Il a d'ailleurs mis quelques instants avant de répondre.
Il ajoute: «Il est clair que, quand on est mené 2-0 (ndlr: à la 22e minute de jeu) mais qu'on parvient à renverser la situation pour mener 4-2, puis 4-3 à la dernière minute de jeu, c'est quand même un peu embêtant. Mais en même temps, il ne faut pas être trop gourmand non plus. On a été cherché deux points à Davos, ça nous fait du bien.»
Vu une saison 2014-15 cauchemardesque, vu les remous qui ont récemment secoué un vestiaire marqué par de multiples départs et, surtout, vu le début de match vécu vendredi par FR Gottéron (cette liste des tracas fribourgeois est loin d'être exhaustive), on comprend le bien que ces deux points peuvent faire à un groupe ayant beaucoup à se faire pardonner.
La 4e triplette, ce symbole
Ces deux unités prises dans l'antre du champion en titre, c'est ainsi le fruit d'un intense travail. Le travail, un leitmotiv pour aider le Dragon à retrouver quelques couleurs dans les mois à venir? «Le leitmotiv, se serait plutôt que nous devons nous mettre chaque soir dans la peau d'une équipe qui dispute le 7e match d'une série de play-off», conclut le coach.
Symbole de ce FR Gottéron besogneux observé hier à Davos, la 4e triplette. Tristan Vauclair, auteur du 2-2, explique. «Ces deux buts ce soir (ndlr: John Fritsche a marqué le 3-2), c'est un bonus. Notre rôle est d'apporter de l'énergie sur la glace, pas de jouer en power-play pour marquer. Nous ne serons pas tous les soirs à pareille fête, donc nous prenons.»
Quand on lui demande si FR Gottéron a enfilé son bleu de travail dans les montagnes grisonnes, le Jurassien acquiesce. «Cette année, c'est la directive quoi qu'il arrive sur la glace. Qu'on soit mené 3-0 ou 4-0, il faut continuer à mouiller le maillot et à travailler. On a peut-être un peu moins de talent que l'année passée, mais on a des bosseurs et des lignes homogènes. Je crois que ce soir, on l'a vu.»